Nouvelle étape dans la mobilisation contre le budget controversé: 49 mairies décident de fermer leurs portes jusqu’au mercredi 27 septembre, en signe de protestation
Port-au-Prince, le 25 septembre 2017 – (AHP) – La mobilisation contre le budget controversé, voté par le parlement et promulgué dans le journal Le Moniteur, prend une autre forme.
Ce lundi, un ensemble de 49 mairies, ont décidé de fermer leurs portes, jusqu’au mercredi 27 septembre en signe de protestation.
Il s’agit entre autres des Mairies de l’Arcahaie, de la Victoire, de Petit-Goave, de Grand-Goâve, de Milot, de Pointe-à Raquette, de Sainte-Suzanne, des Perches et de Pignon.
Les maires protestataires condamnent la décisions du président Jovenel Moise, de réduire à travers le budget 2017-2018, leurs capacités à collecter des taxes au profit des communautés.
Le maire de La Victoire, Jean Junior Auguste, a indiqué que la « grève » des mairies vise également à forcer le gouvernement central à verser aux municipalités l’enveloppe de 3.5 millions de gourdes provisionnée pour chacune d’elle, dans le budget rectificatif.
Jean Junior Auguste a aussi déploré la décision du président et de son équipe de modifier, sans le consentement des autorités municipales et en dehors de la loi, les dispositions relatives aux contributions sur les propriétés bâties, le CFPB, l’une des principales sources de revenu des municipalités, réduites de moitié dans la loi de finances 17-18.
Il affirme que le budget du prochain exercice consacre des modifications significatives qui devraient avoir des impacts négatifs sur les recettes communales.
Pour sa part, la mairesse de l’Arcahaie, Rose-Mila Petit-Frère affirme qu’il n’y a aucune provision dans le budget 2017-2018 pour garantir le développement des communautés, alors que, fait-elle remarquer, ces dernières sont des structures proches de la population.
Rose-Mila Petit-Frère réclame elle aussi la mise à la disposition des mairies, l’enveloppe de 3.5 millions de gourdes, tel que prévu dans le budget rectificatif qui prend fin dans quelques jours. A date, dit-elle, pas une seule mairie n’a reçu de l’argent des fonds communaux.
Il faut, dit-elle, que l’Etat central reconnaisse l’importance des municipalités et des autorités locales dans le développement du pays. Le président Moise doit également appendre à se mettre………………………………..lire la suite sur ahphaiti.org