Haïti, le pays le plus risqué pour des investissements privés selon un classement de FM Global

Écrit par Etzer Émile / Etzer S. EMILE / Economiste /  etzeremile@gmail.com | Radio Vision 2000 

Le Tchad, l’Ethiopie, le Népal, le Venezuela et Haïti font cette année figure de derniers de la classe, sur les 130 pays étudiés par l’assureur FM Global dans son 4ème indice de résilience. L’indice de résilience 2017 de FM Global a été élaboré par la société d’analyse et de conseil Pentland Analytics. Il classe 130 pays et territoires selon la résilience de leurs entreprises face aux événements susceptibles de perturber leur activité et peut compléter la carte des zones inondables récemment publiée par l’assureur.

 

Concrètement, ce sont des pays à éviter pour « choisir l’implantation de nouvelles entreprises, ou sélectionner des fournisseurs », et à prendre en compte dans sa « chaîne approvisionnement existante » pour permettre « l’identification de clients potentiellement vulnérables », indique l’assureur FM Global.

 

Si ces pays n’étaient pas beaucoup mieux placés dans les dernières éditions, le classement évolue un peu chaque année. Ainsi, après le Venezuela en 2016, le bonnet d’âne revient à Haïti en 2017 en raison du dernier ouragan subi par cette île. Surtout, dans un paysage des risques en constante évolution, l’assureur FM Global a choisi d’élargir les composantes de ses calculs, pour prendre en compte trois nouveaux éléments. Le cyber-risque, le taux d’urbanisation, le réseau électrique et d’autres infrastructures et enfin, la visibilité de la chaîne d’approvisionnement.

 

Les autres facteurs de résilience sont, comme les années précédentes, la productivité, le risque politique, l’intensité pétrolière, l’exposition aux risques naturels, la qualité de la gestion des risques naturels et du risque d’incendie, la lutte contre la corruption, la qualité des infrastructures et la fiabilité des fournisseurs locaux.

 

Au haut du classement, la Suisse prend la première place, suivie par le Luxembourg, grâce à leurs bonnes notes en matière d’infrastructures, fiabilité des fournisseurs locaux, stabilité politique et productivité économique. La Suède arrive en troisième position, en raison notamment de sa faible exposition aux catastrophes naturelles. L’Allemagne, principal partenaire commercial de la France, se place également en en haut du placement, (5ème position), porté par la sécurité de sa chaîne d’approvisionnement.

 

On peut toujours discuter de la position d’Haïti dans ce classement ou contester de la fiabilité de cet indicateur, mais une chose est sure Haïti est loin un espace attractif, propice, inspirant pour les activités des entreprises quand on regarde les défis, les obstacles et les déficits de toute sorte. Haïti doit absolument faire mieux.

 

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