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7 choses à savoir sur la maladie d’Alzheimer

Initiée par l’association France Alzheimer, la 24ème édition de la journée mondiale de la maladie d’Alzheimer se tient le jeudi 21 septembre. Aujourd’hui, ce sont 900.000 personnes qui sont touchées par cette maladie neurodégénérative encore trop assimilée au vieillissement.

Qui est touché ?

La maladie d’Alzheimer est la plus fréquente des maladies neurodégénératives. En 2015 900 000 personnes sont atteintes par la maladie en France et chaque année 225 000 nouveaux cas sont recensés. « En 2020, 3 millions de personnes seront concernées par la maladie d’Alzheimer (malades et proches aidants). », indique la Fondation pour la Recherche sur Alzheimer.

Mais si la maladie frappe le plus souvent des personnes âgées (près de 15% des plus de 80 ans), elle peut aussi survenir beaucoup plus tôt: moins de 2% des cas surviennent avant 65 ans, essentiellement chez des personnes atteintes de formes familiales héréditaires rares. Ainsi, on estime aujourd’hui en France à 33 000 le nombre de patients de moins de 60 ans atteints de la maladie d’Alzheimer. Enfin, la prévalence des démences, toutes causes confondues, double environ tous les 5 ans.

Quels sont les symptômes ?

« La maladie d’Alzheimer entraîne une perturbation du fonctionnement cognitif de la personne malade mais elle engendre également des troubles affectifs et comportementaux. », affirme la Fondation pour la Recherche sur Alzheimer. Les troubles de la mémoire forment le symptôme le plus fréquent, mais ils doivent être associés à un autre trouble des fonctions cognitives pour que le diagnostic de maladie d’Alzheimer puisse être évoqué.

Il peut s’agir de troubles du langage, de difficultés à effectuer certains gestes (apraxie), de la perte de la reconnaissance des objets ou des personnes (agnosie) ou encore de la perte des fonctions exécutives. À mesure qu’Alzheimer évolue dans le cerveau, des symptômes de plus en plus graves apparaissent, comme la désorientation, des changements d’humeur et de graves confusions concernant les événements, le temps et l’espace.

Quelles en sont les causes ?

La maladie d’Alzheimer n’est pas une conséquence normale de la mort des neurones au cours du vieillissement. Sur le plan physiopathologique, elle est caractérisée par l’association de deux lésions cérébrales: les dépôts de protéine beta-amyloïde et les dépôts de protéine tau. Ces lésions vont progresser au fil du temps d’une région du cerveau appelée hippocampe vers l’ensemble du cortex cérébral.

« Ce qui explique la progression des troubles avec l’apparition d’une aphasie, d’une apraxie, de troubles visuo-spatiaux. », fait savoir le ministère de la Santé. Il existe par ailleurs des facteurs de risque établis dont le premier est l’âge puisque l’incidence de la maladie augmente après 65 ans et explose après 80 ans. Mais aussi la génétique et, au niveau environnemental, l’âge, le tabac et plusieurs pathologies comme l’hypertension artérielle, le diabète et l’obésité.

Quel en est le coût ?

En 2016, une étude prénommée « GERAS » s’est ainsi intéressée à l’évolution de l’impact médico-économique de la maladie d’Alzheimer sur les familles. Plusieurs types de coûts ont été étudiés: les coûts directs (hospitalisation, traitements, visites de santé,) les coûts médico-sociaux (aide à domicile, transports, portage des repas) et le coût de l’aide informelle (temps dédié par l’aidant).

Trois groupes ont été formés en fonction de l’avancée de la maladie (stade léger, modéré ou sévère). « A l’issue des 36 mois d’étude, les chercheurs ont évalué le coût de la maladie à 77 000 € pour une personne en stade sévère contre 49 000 € pour une personne en stade léger. », explique l’association France Alzheimer qui relaie l’étude. L’association déclare par ailleurs que « la maladie d’Alzheimer est aujourd’hui l’une des premières causes des dépenses de santé dans les pays occidentaux. »

Quels sont les traitements ?

A l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement curatif permettant de guérir la maladie d’Alzheimer. Les traitements spécifiques prescrits à ce jour sont des traitements symptomatiques qui agissent sur les conséquences de la maladie et non sur la cause elle-même: retarder son évolution, stabiliser ou améliorer les fonctions cognitives et contrôler les troubles du comportement.

Le patient peut aussi suivre une approche non médicamenteuse, qui vise à préserver le plus longtemps possible ses capacités. Peinture, musique, tai-chi-chuan, ateliers mémoire… « Les approches thérapeutiques non-médicamenteuses peuvent être mises en œuvre aussi bien à domicile qu’en institution. Dans tous les cas, elles doivent s’inscrire dans le cadre d’un projet de soins et être pratiquées par un personnel formé: art-thérapeutes, musicothérapeutes, orthophonistes, neuropsychologues etc. », indique France Alzheimer.

Comment est établi le diagnostic ?

Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer repose sur plusieurs types d’examens (bilan clinique et biologique, tests neuropsychologiques, imagerie médicale,). Il y a intérêt à poser un diagnostic tôt dans la maladie car le diagnostic précoce permet d’anticiper les conséquences de la perte progressive des fonctions cognitives et ainsi de maintenir la qualité de vie plus longtemps.

La première étape est la consultation chez le médecin généraliste car c’est lui qui décidera d’orienter la personne vers une consultation spécialisée ou vers un spécialiste libéral (neurologue ou psychiatre) mais le diagnostic doit toujours être pluridisciplinaire. L’association France Alzheimer précise que « le diagnostic est long à établir, en particulier à cause du caractère progressif des symptômes. La frontière entre ce qui est bénin et ce qui est pathologique n’est pas toujours claire au stade précoce de la maladie. »

Peut-on prévenir son apparition ?

Si des facteurs de risque sont connus, est-il possible de limiter le risque de survenue de la maladie? Pour le ministère de la Santé, il est possible d’agir sur les facteurs environnementaux, comme c’est le cas pour d’autres maladies. En effet, ces derniers sont évitables en adoptant une bonne hygiène de vie: alimentation équilibrée, activité physique, réduction du tabagisme.

« Les connaissances actuelles orientent vers une prévention de la maladie par le contrôle des troubles cardiovasculaires et leurs facteurs de risque (hypertension, diabète, tabagisme): ce qui est bon pour votre cœur est bon pour votre cerveau! », indique-t-il. Il est également important de pratiquer des activités intellectuelles soutenues sur le long terme. Lecture, mots croisés, échecs, bridge… « Une pratique quotidienne de ces activités par les personnes âgées pourrait réduire de moitié le risque de développer la maladie d’Alzheimer. », atteste la Fondation Vaincre Alzheimer.

http://www.bfmtv.com/sante/7-choses-a-savoir-sur-la-maladie-d-alzheimer-1260991.html#xtor=AL-68

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