Les sénateurs mettent les bâtons dans les roues des homosexuels
Source Juno Jean Baptiste | Le Nouvelliste.com
En votant mardi soir, avec 14 voix pour, 1 contre et 1 abstention, une proposition de loi portant renforcement des dispositions du Code civil relatives au mariage et à la protection de la famille, les sénateurs, arguant en substance qu’ils s’ingénient à protéger la famille, viennent troubler la vie des gays et lesbiennes en Haïti.
De proposition de loi portant interdiction du mariage entre des personnes de même sexe à la proposition portant renforcement des dispositions du Code civil relatives au mariage et à la protection de la famille, les cibles n’ont pas changé: les gays et lesbiennes. Ces derniers, soutient sans cesse le porteur du texte, Carl Murat Cantave, ont pignon sur rue en Haïti. Et il faut les stopper dans leur velléité de s’organiser, de défendre leurs droits. Mais Cantave vous dira qu’il s’agit plutôt de « protéger la jeunesse et la famille de la dépravation ». « C’est un gain pour notre culture. C’est un gain pour notre pays […] », argue, en marge de la séance, le sénateur de l’Artibonite, dans une longue anaphore, irréductible sur la nécessité de « chasser ces abominations ».
Il aura fallu des heures et des heures de débats aux pères conscrits, deux séances mises en continuation, de grandes modifications dans le texte initial, avant de finalement voter la proposition de loi portant renforcement des dispositions du Code civil relatives au mariage et à la protection de la famille. La loi, qui attend désormais d’être votée par les députés, qui comporte sept articles, punit, entre autres, « toute tentative de célébration d’un mariage entre deux personnes de même sexe, tout acquiescement à un tel acte ». « Toute promotion, sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit, constitue un délit d’outrage aux bonnes mœurs et à la pudeur publique », peut-on lire en son article 3.
Une telle infraction est sévèrement punie par les dispositions de la proposition de loi. Les contrevenants encourent trois ans de prison ferme. « Outre la peine de prison ferme, ils sont condamnés à une amende de cinq cent mille (500 000) gourdes. Le texte, en son article 6, indique qu’ « aucun étranger ne peut se prévaloir de son statut personnel et des provisions de la loi de son pays pour solliciter la célébration en Haïti d’un mariage entre deux personnes de même sexe ». C’est peu dès qu’il est question de « protéger le pays de toute déviance d’émanation étrangère », soutient Carl Murat Cantave. À ceux qui ne manqueront pas……………………..…lire la suite sur lenouvelliste.com