Bonne performance des réserves nettes de change de la BRH au mois de Juillet 2017
Contrairement à certaines informations qui véhiculaient jeudi dernier à l’espace invité du jour concernant les réserves nettes de la Banque centrale, ces réserves, au mois de Juillet 2017, se retrouvent à un niveau satisfaisant, si l’on veut croire les derniers chiffres rendus publics sur le site internet de la Banque des banques.
En effet, de juillet 2016 à juillet 2017 les réserves nettes de change de la Banque de la République d’Haïti ont augmenté de 9% passant d’environ 896 millions de dollars à 978 millions de dollars.
Il faut dire que, toujours selon les données fournies par la BRH à travers son site web, les réserves nettes de change avaient franchi la barre de 1 milliard de dollars au cours des mois de mai et de juin 2017, ce qui a mis la Banque centrale dans une position très confortable pour intervenir sur le marché des changes, en vue d’atteindre des objectifs liés à sa mission, notamment celle de défendre la valeur de la monnaie nationale ( la gourde) par rapport aux devises étrangères.
Parlant de marché des changes, il faut dire que, notre analyse des données fournies par la BRH révèlent que les opérations d’open market, c’est à dire d’achats et de ventes de devises ont été favorables à la BRH jusqu’au cours de l’exercice. En effet, d’octobre 2016 à Juin 2017, la BRH a vendu 109.46 millions de dollars ; tandis qu’au cours de cette même période, elle a acheté 151.86 millions de dollars sur le marché.
D’un autre côté, depuis l’annonce de l’injection des 120 millions de dollars, la BRH a déjà injecté environ 65% de ce montant sur le marché, soit environ 77 millions de dollars à exactement deux mois de la fin de l’exercice.
On espère que les autorités monétaires continueront à prendre toutes les décisions stratégiques et utiliser tous les instruments possibles en vue de garantir une stabilité certaine du taux de change sur le marché, bien que la BRH à elle seule ne détient pas la clef de cette stabilisation du taux de change. Ce qui veut dire que le reste du gouvernement doit aussi jouer sa partition pour faire bouger le reste de l’économie ou résoudre les problèmes structurelles de l’économie haïtienne à travers des politiques publiques dans des secteurs clés notamment l’agriculture et le tourisme, ou tout ce qui est lié à la production nationale, tout en créant également des conditions nécessaires pour attirer des investissements étrangers vers l’économie.
Riphard Serent, MPA
Economiste
Radio Vision 2000