De nombreux secteurs, notamment de droits humains s’élèvent contre la façon dont le gouvernement procède pour créer une nouvelle armée: on risque de se retrouver avec une milice repressive ou de dangereux individus

Port-au-Prince, le 18 juillet 2017 – (AHP) – La coalition d’organisations de la société civile et de droits humains composée entre autres du Réseqau national de défense ds droits humains (RNDDH), de la CE-JILAP, de la SOFA, de la Plateforme des organisations haïtiennes de defense des droits humains (POHD)H et du Conseil haïtien des acteurs non étatiques (CONHANE) a exprimé ce mardi de vives inquiétudes quant à la façon dont le gouvernement du président Jovenel Moise et du premier ministre Jacques Guy Lafontant, procède a la remobilisation des forces armées.

La directrice exécutive de la commission épiscopale Justice et Paix, Jocelyne Colas Noel, estime que le processus de remobilisation des forces armées n’a pas été enclenché de manière correcte, arguant qu’il fallait d’abord analyser les raisons qui avaient conduit à la démobilisation des ex-FAd’H en 1995.

Elle estime que les autorités haïtiennes sont en train d’agir avec précipitation, en mettant la charrue avant les boeufs, car, ce n’est pas de cette façon qu’elles arriveront a résoudre les problèmes d’insécurité et de  la criminalité auxquels le pays est confronté, a-t-elle dit.

C’est aussi l’avis de l’assistante de programmes au réseau national de défense des droits humains,
 Rosie Auguste Ducénat qui affirme qu’on devrait d’abord plancher sur les graves torts que la défunte armée avait causés aux citoyens.

Pour la militante des droits humains, il est anormal de laisser au seul ministère de la défense toute la latitude de remobiliser l’armée, parce qu’ étant la seule institution impliquée dans le processus de recrutement des aspirants soldats.

Le directeur exécutif du centre d’analyse et de recherche en droits humains, Me Jean Gédéon s’est lui aussi prononcé contre la démarche utilisée pour remobiliser les forces armées en dehors, dit-il, des normes démocratiques.

La société devrait participer aux discussions autour de la remobilisation de l’armée. Il convient également, a-t-il dit, de s’interroger sur les moyens qui seront mobilisés dans le cadre de la mise en oeuvre du plan de remobilisation des l’armée.

A la chambre des députés, plusieurs parlementaires se sont eux aussi prononcés contre la démarche de l’exécutif de remobiliser les forces armées. C’est le cas des députés Joseph Manès Louis et Printemps Belizaire, tous deux de Fanmi Lavalas.

Ils disent craindre que la nouvelle force armée ne soit utilisée a des fins de persécution politique, soulignant qu’avec le départ des casques bleus de la Minustah et les difficultés à contrôler totalement la police nationale, l’exécutif a l’air paniqué

De plus, ils font remarquer que, compte tenu des problèmes d’ordre économique auxquels Haiti est confronté, la remobilisation
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