L’analyste politique Riphard K. Serent plaide pour une plus grande augmentation de l’enveloppe allouée aux investissements: il juge anormal que le montant prévu pour faire fonctionner l’administration soit supérieur à celui relatif aux investissements
Port-au-Prince, le 3 juillet 2017 – (AHP) – L’économiste Riphard K. Serent a, une fois de plus, plaidé ce lundi, en faveur d’un meilleur arbitrage dans la loi de finance, prônant une plus grande augmentation de l’enveloppe allouée aux investissements.
L’économiste juge anormal que le montant prévu pour faire fonctionner l’administration soit supérieur à celui relatif aux investissements.
Dans le document déposé vendredi à la chambre des députés, par le ministre de l’économie et des finances, Jude Alix Patrick Salomon, la part du budget dédiée aux investissements, soit 58 milliards de gourdes, représente 40% du montant total qui est de 144 millions de dollars.
L’Etat ne peut pas continuer à dépenser la plus grosse part de son enveloppe budgétaire pour faire fonctionner l’administration, a martelé Riphard Sérent rappelant qu’en restant sur cette voie, Haïti ne pourra aucunement respecter ses engagements d’atteindre les objectifs du développement durable (à l’horizon 2030 NDLR).
L’économiste prend ainsi le contre-pied des déclarations du grand argentier qui indiquait vendredi au parlement que tant que le montant du budget consacré aux investissements reste au dessus du seuil de 25%, il n’y a pas à s’inquiéter.
Nous ne sommes pas une grande économie, a rappelé M. Sérent, ajoutant que les besoins d’investissement sont nombreux, notamment dans les domaines des infrastructures, de l’agriculture et du tourisme.
Aussi, fait-il remarquer, 40% d’une enveloppe globale de 144 milliards de gourdes qui, elle-même représente environ 2.2 milliards de dollars US, est nettement insuffisant par rapport aux besoins d’investissements d’Haiti.
S’il affirme reconnaitre les efforts déployés par l’administration Moise/Lafontant pour augmenter………………………………………...lire la suite sur ahphaiti.org