Journée d’études de l’Ueh sur la justice et la sécurité en Haïti
P-au-P, 08 juin 2017 [AlterPresse] — L’Université d’État d’Haïti (Ueh) a organisé, le mercredi 7 juin 2017, une journée d’études sur la justice et la sécurité en Haïti, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Les échanges ont eu lieu sous le thème « justice et sécurité en Haïti : contribution des sciences sociales contemporaines haïtiennes ».
C’est une question fondamentale et centrale, surtout dans le contexte du départ prochain de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), souligne le vice-recteur aux affaires académiques, Hérold Toussaint.
L’Université représente une instance de propositions et d’analyse, pouvant aider les acteurs à prendre « des décisions justes et rationnelles », soutient-il.
Pour lui, le développement ne saurait être réalisable dans un pays sans sécurité, et un État de droit n’est pas possible sans la justice.
Il exhorte l’État à prendre des décisions appropriées, par rapport aux réflexions faites durant cette journée d’études, notamment en sensibilisant la population autour des enjeux liés à la sécurité et la justice.
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Pour sa part, la militante féministe Danièle Magloire reconnaît qu’il y a eu des progrès au sein de la Police nationale d’Haïti (Pnh) depuis sa formation (en 1995).
Toutefois, ces progrès doivent être mesurés par rapport à la perception de la population vis-à-vis de la Pnh, surtout en termes de violations de droits humains, estime-t-elle.
Danièle Magloire intervenait autour de la mise en œuvre du plan de développement de la Pnh 2012-2016 et de l’esquisse de son nouveau plan 2017-2020.
Elle critique la gestion de l’effectif de la Pnh, qui serait, dit-elle, beaucoup plus politique que technique.
Il n’y a pas assez de transparence au sein de la police, ses effectifs ne sont pas clairs. L’approche, liée aux droits humains, n’est pas ancrée au sein de la Pnh, plus précisément au niveau du comportement et de l’attitude des policières et policiers, héritiers des pratiques des anciennes Forces armées d’Haïti, fustige-t-elle.
Le professeur à la Faculté de droit et des sciences économiques (Fdse) de l’Ueh, Arnaud Dandoy, souligne un contexte sécuritaire problématique, la nécessité d’une réflexion et d’un repositionnement, par rapport aux questions de sécurité et de justice en Haïti.
Il déplore l’absence de données fiables et valides en la matière.
Même des étudiants éprouvent des difficultés à venir présenter leurs recherches sur les thématiques de criminologie, de sécurité et de…………………...lire la suite sur alterpresse.org