Les députés tardent à voter une loi sur le blanchiment
Source Samuel Celiné | Le Nouvelliste
Ils étaient 61 sur les 118 que compte la 50e législature à répondre présent lors de la séance du mercredi 26 avril 2017. C’est le deuxième jour de séance sur les trois jours exigés par le règlement intérieur de la Chambre et les élus du peuple étaient appelés à se pencher notamment sur la loi portant organisation et fonctionnement de l’Unité centrale de renseignements financiers (UCREF). Mais pris au piège du quorum fragile, le président de la Chambre basse Cholzer Chancy a dû, une fois de plus, ajourner une séance alors qu’il ne reste que quelques jours aux députés qui partiront en vacances d’ici le deuxième lundi de mai.
Alors que le rapport même de la Commission spéciale de la Chambre des députes chargée d’analyser le projet de loi organique de l’Unité centrale de renseignements financiers a recommandé à l’assemblée des députés de voter ce projet de loi dans les mêmes termes qu’au Sénat afin de doter, dans le plus bref délai, le pays d’un tel instrument, la fragilité du quorum, qui devient monnaie courante ces derniers jours au niveau de la Chambre basse finit par l’emporter et retarder le rêve du député de Pétion-ville Jerry Tardieu, qui, pour avoir été le Secrétaire /Rapporteur de cette Commission spéciale, s’est battu bec et ongles pour convaincre ses pairs de la nécessité d’une telle loi pour le bon fonctionnement de l’UCREF.
Déjà votée au Sénat de la République, le projet de loi portant organisation et fonctionnement de l’Unité centrale de renseignements financiers permettra à l’UCREF de « disposer d’une autonomie opérationnelle aux fins de mener efficacement ses missions », souligne Jerry Tardieu dans le rapport de la Commission, avant de rappeler que « la lutte contre la criminalité financière impose à Haïti d’établir une structure autonome et de la doter de moyens et de ressources pour qu’elle puisse atteindre les objectifs définis et respecter les engagements ». En termes d’engagement, ce projet de loi permettra au pays de répondre aux recommandations du Groupe d’action financière ( GAFI) qui, à la fin de l’année 2016, a appelé Haïti à se munir d’outils lui permettant de prévenir et de réprimer le blanchiment des capitaux et des infractions qui en découlent, y compris le financement du terrorisme. Une loi organique pour l’institution contre le crime financier aidera aussi à satisfaire les exigences du groupe Egmont des Unités d’intelligence financière et d’autres normes internationales qui vont de pair avec la mise en place d’une structure administrative différente de celle existant actuellement au sein …………..lire la suite sur lenouvelliste.com