Dette publique, déficit d’investissement, déficit de croissance

Écrit par Etzer S. EMILE / Economiste / etzeremile@gmail.com | Radio Vision 2000 

Hier à l’occasion des  »mercredis de réflexion » au niveau de la BID, plusieurs intervenants, haïtiens et étrangers ont discuté des question de Dette Publique et de son impact sur le Développement et de l’investissement.

Devant public composé des représentants de la BID, des représentants de la Banque mondiale, des représentants de la BR, des représentants du secteur privé des affaires, des cadres de l’administration publique, de la société civile, professeur d’université, étudiants et  des professionnels, les différents intervenants a savoir Kesner Pharel, qui jouait le rôle de modérateur, Jean André Dorat du Ministère de l’Economie et des Finances, Fabiola Benoit de la BRH, Raju Singh de la Banque mondiale et Alberto Arena de Mesa, Ancien Ministre des Finances du Chili ont exposé sur les différents aspects de la dette publique, de son évolution, et de ses impacts sur la croissance économique.

Selon le représentant du MEF, l’encours de la dette publique au 31 mars 2017 est autour de 200 milliards de gourdes soit 2,9 milliards de dollars soit 58,29 milliards de gourdes de dette internet et de 141, 76 milliards de gourdes de dette externe. A noter que le principal créancier externe bilatéral est le Venezuela qui détient près de 90% de la dette externe d’Haïti notamment dans le cadre de l’achat des produits pétroliers de la compagnie PDVSA.  En termes de service de la dette, le budget en cours prévoit environ 11 milliards de gourdes mais les faibles recettes et manque à gagner que nous enregistrons risquent de nous mettre en difficulté à honorer nos engagements convenablement.

Fabiola Benoit de la BRH de son coté a fait remarquer que depuis 40 ans la dette contractée par Haïti n’a pas vraiment eu d’effet sur la croissance économique du pays. De 1976 à 2008, la dette a cru de 10.37% en moyenne alors que le Produit Intérieur Brut (PIB) n’a cru que 0.76% sur la même période.

Les causes sont de trois ordres : les troubles sociopolitiques qu’a connus le pays pendant cette période agitée ; les chocs naturels comme le séisme de janvier 2010 ou des ouragans comme Matthew qui ont mis le pays à genoux et les mauvaises décisions et les investissements improductifs.

Raju Singh de la Banque Mondiale, lui a parlé des défis en matière d’investissement. En termes de solutions pour inverser la tendance, il prône la stabilité macroéconomique qui doit passer, entre autres, par l’amélioration de la gestion des dépenses et des investissements publics, la réduction des déficits du secteur de l’énergie.

Des contenus intéressants sans oublier l’intervention de l’ancien ministre des finances du Chili qui doivent inspirer nos décideurs dans une quête de stabilité économique, une croissance soutenable et la réduction de la pauvreté.

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