Des réformes nécessaires au relèvement du secteur économique et financier, telle  est la nouvelle mission du MEF

Écrit par Riphard Serent, MPA / Economiste / riphardserent@gmail.com | Radio Vision 2000 

Le Ministère de l’économie et des finances (MEF), ayant à sa tête M. Jude Alix Patrick Salomon, a une lourde responsabilité pour les 5 ans à venir, celle de conduire des réformes nécessaires au relèvement du secteur économique et financier à tous les niveaux, conformément  à la feuille de route qui a été communiquée au nouveau ministre de cette institution, lui même qui aura la grande tâche de casser cette perception à savoir : le MEF ne fait que de la finance et non pas de l’économie.

 En fait,  »faciliter une gestion saine des finances publiques, améliorer le cadre macroéconomique, renforcer la fonction de promotion économique et dynamiser le tissu productif du pays », tels sont les objectifs phares que doit viser le nouveau ministre de l’économie et des finances, en vue d’améliorer la croissance économique du pays qui n’a pas atteint même 3% en moyenne au cours de ces 5 dernières années.

Pour remplir sa nouvelle mission et atteindre les objectifs fixés, le chef du gouvernement, Jack Guy Lafontant, invite le nouveau ministre de l’économie et des finances à prendre un ensemble de dispositions à plusieurs niveaux.

Par exemple, en ce qui concerne les finances publiques, le ministre de l’économie et des finances devra travailler avec les parties concernées sur la réforme des finances publiques ; accélérer la mise en œuvre de la politique fiscale et de la réforme des administrations fiscales des Impôts ; améliorer l’efficacité et la qualité des dépenses publiques, entre autres ; et travailler avec la BRH en vue d’une meilleure harmonisation des politiques budgétaires et monétaires.

En ce qui concerne le secteur des affaires, le ministre de l’économie et des finances devra rédiger, de concert avec le Ministère du Commerce et de l’Industrie et les institutions intéressées, le document stratégique de développement du secteur privé ; mettre en place le cadre incitatif pour soutenir les industries et entreprises de substitution à l’importation en vue de réduire la dépendance du pays des biens de base importés à l’étranger ; et travailler, de concert avec le Ministère du Commerce et de l’Industrie, à formaliser le secteur informel et à donner un statut juridique aux entrepreneurs évoluant en marge de la réglementation en vigueur, entre autres.

On attend donc le nouveau ministre de l’économie et des finances à l’œuvre, car l’économie est malade, la croissance n’est pas au rendez-vous, les indicateurs du secteur réel de l’économie continuent de se détériorer et le chômage fait rage dans le pays. On espère que le ministère comprendra la nécessité de formuler une vraie politique d’emplois pour les jeunes professionnels, ce qui permettra, entre autres, de freiner cette hémorragie de fuite de cerveau et de main d’œuvre vers l’Amérique Latine et l’Amérique du Nord.

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