Ne pouvant entrer aux États-Unis, les Haïtiens luttent pour rester au Mexique
Sources combinées | Le Nouvelliste
Plus de 3 000 migrants haïtiens qui nourrissaient l’idée d’entrer aux États-Unis se retrouvent actuellement bloqués à la frontière mexicano-américaine suite au changement de politique migratoire des autorités américaines au mois de septembre de l’année dernière. Depuis, ils n’en mènent pas large à Tijuana ni à Mexicali, Basse-Californie, où ils survivent grâce au petit commerce, espérant que le gouvernement mexicain acceptera de régulariser de leur situation.
Depuis 2011, date à laquelle les États-Unis ont octroyé aux citoyens haïtiens le statut de protection temporaire (TPS), un an après le tremblement de terre, environ 19 000 compatriotes ont traversé le Mexique à destination du territoire américain, rapportent plusieurs journaux mexicains consultés. Cependant, depuis 7 mois environ, ces derniers commencent à se tourner vers le Mexique comme une deuxième option. Jusqu’ici, 250 Haïtiens ont formellement demandé asile, selon les médias locaux, précisant au passage que le Mexique est réputé pour donner très peu de visas humanitaires ou de réfugié. De 2002 à 2014, seulement 1 716 personnes ont pu obtenir un visa de la Commission mexicaine d’aide aux réfugiés (COMAR).
Selon l’Institut national des migrations, seuls 131 Haïtiens sur 3 700 ont réussi à régulariser leur statut d’immigration au Mexique : 76 sont détenteurs d’une carte de visiteur pour des raisons humanitaires et 55 avec le statut de réfugiés. Munis de ces documents, certains d’entre eux sont incorporés dans l’industrie manufacturière. Selon l’Association de l’industrie manufacturière et l’exportation (Index), les Haïtiens ont de nombreuses possibilités d’emploi, car il y a actuellement environ 8 000 postes vacants dans la municipalité de Tijuana et entre 15 000 et 20 000 postes vacants à Ciudad Juarez, Tamaulipas et Sonora. Les Haïtiens érigent leur première colonie à Tijuana Une dépêche de l’agence Reuters signale qu’un groupe de migrants haïtiens bloqués à Tijuana après le durcissement des politiques d’immigration des États-Unis est en train de construire leur première colonie au milieu d’un ravin évacuant des eaux usées.
« Il y a de la place pour une centaine de familles sur ces parcelles, ce qui signifie environ 400 personnes. Ils ne peuvent pas continuer à vivre dans les refuges », a déclaré Gustavo Banda, un pasteur de la localité qui a abandonné ses terres pour la construction de la colonie qui commence à être connue sous l’appellation de «Little Haïti». Faute de documents, les migrants haïtiens risquent d’être recrutés par les narcotrafiquants. Si les Haïtiens ne peuvent pas trouver ………..lire la suite sur lenouvelliste.com