De nouvelles recommandations de l’OCDE pour lutter contre la corruption
Plusieurs organisations internationales continuent d’exprimer leurs préoccupations face à la montée croissante du phénomène de la corruption dans le monde, notamment après ce qui s’est passé au Brésil avec la destitution de Dilma Roussef et le cas récent de la Corée du Sud, dont la présidente a été contrainte de quitter le pouvoir.
En effet, un nouveau texte d’orientation international sur la lutte contre la corruption dans le secteur du développement est entré en vigueur depuis le 9 décembre denier, c’est ce qu’a annoncé ce matin le quotidien national de l’Algérie, El Moudjahid.
Le texte, qui est appuyé par plus de 40 pays, formule des recommandations dont la mise en œuvre sera suivie par des instances habilitées de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Dans ce contexte, la recommandation du Conseil de l’OCDE, lancée à l’occasion de la journée internationale de lutte contre la corruption, recommande aux pays de mettre en place des systèmes ou d’améliorer ceux existants en vue d’éviter et de combattre les pratiques de corruption dans la gestion et le versement de l’aide par les organismes de développement et les entreprises privées.
Dans cette optique, les dispositifs en place doivent inclure, entre autres, des codes de déontologie, des mécanismes de signalement, des contrôles financiers et des sanctions en cas d’infraction.
Ces nouvelles directives font suite aux appels lancés en faveur de mesures plus efficaces, de la part des organismes de développement internationaux, pour faire face aux affaires de corruption en rapport notamment avec l’aide.
La nouvelle recommandation de l’OCDE vise, en définitive, à mettre à jour sa recommandation de 1996, en matière de clauses anti-corruption. Elle suggère dans ce sens des mesures visant à prévenir et à détecter la corruption dans les projets financés par l’aide publique au développement, de même qu’elle décrit les sanctions à prévoir dans les contrats financés par l’APD pour permettre aux organismes d’apporter une réponse efficace aux actes de corruption.
Les efforts pour combattre la corruption dans le monde en développement doivent continuer et Haïti doit justement rentrée dans cette dynamique, comme le fait le Brésil, la Corée du Sud et des pays d’Afrique comme le Botswana et l’Ile Maurice, si on veut vraiment attaquer de fonds les vrais handicaps à la croissance de l’économie et au développement d’Haïti.
Riphard Serent, MPA
Economiste
Radio Vision 2000