Nos musulmans

Source Roberson Alphonse | Le Nouvelliste

En moins de dix ans, la religion de Mahomet a connu une « expansion totale en Haïti ». La communauté, selon certaines estimations, compte plus de cinq mille membres et le ministère des Affaires étrangères et des Cultes a officiellement recensé trente-six mosquées et une cinquantaine d’écoles coraniques à travers le pays.

 A la mosquée Allah Akbar, au numéro 61  de la rue Bécassine, le silence tranche avec le tumulte de Carrefour-Feuilles, quartier au flanc du morne L’hôpital. Sous les arbres, dans un cabanon rustique, Noé Estimé Rubens, 23 ans, ouvre quelques pages du livre de sa vie et de sa foi en Allah, peu avant midi, l’heure de l’une des cinq prières obligatoires du jour pour tout bon musulman pratiquant. « L’islam, c’est la spiritualité totale, une connexion permanente avec Allah dans la prière », raconte le jeune homme, converti à l’âge de 13 ans, grâce à son meilleur ami.

L’islam, pour Noé, informaticien, c’est aussi une connexion avec ses racines africaines, ses ancêtres musulmans. Il est loin d’être le seul jeune à pratiquer l’islam en Haïti. La communauté a connu un essor important ces dernières années. Elle compte plus de 5 000 membres, explique-t-il. Les jeunes hommes en tenue musulmane, les femmes voilées font partie du décor. Ils sont devenus plus nombreux après le séisme du 12 janvier 2010. Des Turcs, venus aider le pays après le tremblement de terre, ont partagé leur foi avec beaucoup d’Haïtiens. L’émission sur l’islam de feu frère Billy Kirchner diffusée sur Télémax a touché des gens, provoqué le déclic chez beaucoup de jeunes, a expliqué Noé Estimé, Rubens, inébranlable dans sa foi.« L’islam c’est la paix », affirme-t-il tranquillement, soulignant qu’associer l’islam avec la violence et l’intolérance « est une image construite par l’Occident qui n’a rien à voir avec la réalité ».

« Il y a des fanatiques. C’est humain. Les fanatiques ont mal interprété le Coran », estime l’imam Abdul Al Ali (Pierre Marc Dubuisson) de la mosquée Alfatiha de l’Association des musulmans d’Haïti, à Delmas 18, un peu plus au nord de la capitale. L’imam, né un 29 mai 1939 à Mirebalais, qui dit être revenu s’installer au pays sur la demande d’Allah « pour renouveler l’islam », confirme l’expansion de la religion du prophète Mahomet en Haïti. L’un des plus vieux, si ce n’est pas le plus âgé de imams, estime lui aussi à plus de 5 000 membres la communauté musulmane. La communauté, qui n’a pas d’école de formation pour les imams, les elalims (savants), les hafiz (gardiens du coran) se tourne vers…….lire la suite sur lenouvelliste.com

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