Rachel Beauvoir-Dominique, une héritière qui exige le respect ancestral
Source Chancy Victorin | Le Nouvelliste
Avec une note rectificative en date du 15 septembre 2016, pour éliminer toutes les velléités de confusion, Rachel Beauvoir-Dominique, l’unique héritière fille de l’Ati Max Gesner Beauvoir vivant en Haïti, est sortie de son silence malgré le remue-ménage observé dans le secteur vodou à laquelle on assiste depuis le 12 septembre 2015, date de la mort de son père. Dans le document comportant cinq points qui nous a été soumis, la manbo, loin de réclamer la succession de son père au trône suprême du vodou, exige plutôt le respect de la mémoire du défunt, selon ses dires, conformément aux prescrits moraux de cette religion.
Professeure d’université, manbo, anthropologue dont les publications sont connues du cercle des lettrés, Rachel Beauvoir-Dominique n’est plus à présenter. C’est l’unique héritier de sang en Haïti du hounfò de Mariani que son père a laissé aux initiés mais aussi, selon ce qu’elle explique, à tout pratiquant du vodou qui souhaiterait y faire un pèlerinage.
En dépit du feuilleton riche en rebondissements observé dans le secteur vodou, son silence était plus qu’observable, tant dans la presse que dans les sphères publiques, depuis la date fatidique du 12 septembre où son père a quitté notre monde. « La raison est d’ordre moral », dit-elle. Elle évoque à notre micro un prescrit fondamental de sa religion qui s’applique à la disparition d’un initié. D’après la professeure,il faut attendre le jour suivant le premier anniversaire de sa mort pour que ses héritiers directs (consanguins et sympathisants proches) puissent, en son hounfò(son temple), communier dans une cérémonie afin de lui permettre de passer à une autre étape de son voyage dans l’au-delà. Par conséquent, toute cérémonie célébrée ailleurs, fût-elle dans la même optique, doit être perçue comme ….lire la suite sur lenouvelliste.com