Face aux difficultés du Venezuela, Cuba cherche le pétrole de la Russie

Le président du conseil d’Etat et du conseil des ministres de Cuba, Raul Castro, a demandé au président de la Russie d’examiner la possibilité d’établir un approvisionnement continu de pétrole et de produits pétroliers selon un article du journal Le Monde. Cette nouvelle est venue dans un contexte où Cuba a des difficultés d’approvisionnements en provenance du Venezuela, qui lui même a rencontré des difficultés en termes de production de pétrole.

Pour éviter des turbulences, Raul Castro a demandé début septembre à son homologue russe, Vladimir Poutine, du pétrole pour remplacer les livraisons défaillantes du Venezuela, en plein marasme. Les usines électriques à Cuba dépendent à 95 % du pétrole, du gaz et du diesel, et donc des importations de Caracas, aujourd’hui réduites de moitié. Avant cette baisse, Caracas livrait quelque 85.000 barils de pétrole à Cuba, soit 50% de sa consommation totale. Au nom de la vieille amitié du temps de l’Union soviétique, le général Castro espère obtenir des conditions de paiement avantageuses. Mais Moscou n’a plus les moyens d’accorder les largesses d’antan, quand les subsides soviétiques faisaient tourner artificiellement la machine économique et militaire cubaine. Une lettre adressée par le ministère russe de l’économie à ses homologues de l’énergie indique que « la capacité de paiement de Cuba recèle un risque important ».

Auparavant, Cuba, en cherchant à réduire l’impact de la situation sur la population, a adopté des mesures restrictives à l’application de l’énergie, ce qui affecte à moyen et à long terme les plans de développement du pays. Le président cubain dans sa requête a tente de rassurer les russes que son pays serait d’appliquer strictement les engagements financiers dans le cadre de cette transaction.

Il faut dire que cette baisse de 50% des importations de pétrole du Venezuela à cuba a des conséquences substantielles sur l’économie cubaine. A titre d’exemple, le taux de croissance pour le premier semestre n’a été que de 1%, soit la moitié de ce qui était prévu initialement, a ajouté Raul Castro en clôture d’une session semestrielle du Parlement cubain le mois dernier.

Haïti est-il prêt pour faire face à une éventuelle réduction des livraisons de pétrole du Venezuela ? Haïti est–il en train de réfléchir sur les stratégies ? Haïti ne devra pas-t-il pas diversifier ses sources d’importations de pétrole pour réduire les risques de catastrophes ? Haïti ne devra t-il pas saisir ce momentum pour lancer la révolution de l’énergie alternative ?

Etzer S. Emile, M.B.A

Economiste

Radio Vision 2000

etzeremile@gmail.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *