Un plan d’action de plus de 8 milliards de pesos pour renforcer le secteur agricole en République Dominicaine
Le ministère de l’agriculture en République Dominicaine a présenté cette semaine à la presse un nouveau « Plan d’action du secteur agricole » constituant en un grand projet d’investissement qui sera exécuté sur une période d’environ 5 ans, soit de 2016 à 2020, selon ce qu’a annoncé le quotidien dominicain Listin Diario.
Ce grand projet d’investissement dans le secteur agricole en République Dominicaine est de l’ordre de 8,835 millions de pesos dominicains, soit environ 192 millions de dollars américains, ce qui dépasse largement le budget du ministère de l’agriculture en Haïti. Il faut dire que ce projet sera implémenté par neuf institutions œuvrant dans le secteur agricole et le poste le plus important de ce projet est dédié à l’octroi des prêts dans le secteur pour un montant total de 3,731 millions de pesos, soit environ 42% de l’investissement. Cette partie du projet permettra de renforcer le portefeuille de crédit de la banque agricole qui octroie déjà près de 50% du crédit agricole dans le pays.
L’un des objectifs clés de ce grand projet agricole consiste à assurer l’autosuffisance alimentaire dans le pays à plus de 85%. De plus, ce projet permettra d’optimiser l’utilisation de l’eau dans la production de riz, de bananes et d’autres produits agricoles, afin d’économiser environ 30% de l’eau utilisée actuellement et également accroître les exportations agricoles. Il faut rappeler que la République Dominicaine dispose d’une structure d’exportations très diversifiées, avec des milliers de produits agricoles vendus dans plus de 150 pays à travers le monde.
Selon le ministère de l’agriculture en République Dominicaine, ce projet permettra d’accélérer le processus de modernisation de la production agricole, en vue d’améliorer la productivité et la compétitivité et générer plus de 130 000 emplois directs dans le secteur.
Voilà les autorités de la République voisine qui continuent de penser pays, qui révisent leur politique agricole en faveur d’un secteur plus dynamique et soutenable, alors que nous autres en Haïti nous pataugeons dans l’instabilité, dans la politicaillerie, dans la division et l’égoïsme politique et dans des crises au détriment d’un meilleur avenir pour la jeunesse haïtienne et au détriment la croissance et du développement du pays.
Riphard Serent, MPA
Economiste