Vote du budget rectificatif à la chambre basse : encore un pas vers les élections du 9 Octobre
Les députés ont finalement adopté hier soir le rapport de la Commission économie et finances sur le budget rectificatif 2015-2016, après des débats houleux notamment sur l’absence des 5 millions de gourdes pour chaque commune et sur les 1.3 milliards de gourdes alloués à un fonds d’intervention d’urgence du gouvernement.
Le vote du budget rectificatif à la Chambre basse constitue encore un pas vers les élections du 9 octobre, car ce budget rectificatif de 113 milliards de gourdes pour l’exercice 2015-2016 contient environ 23% du montant du budget des élections et peut-être beaucoup plus que ça, si on révise ce dernier budget du CEP à la baisse.
Il reste donc maintenant au Sénat de la République de statuer sur le vote de ce budget rectificatif 2015-2016 pour consolider ces 850 millions de gourdes allouées pour les élections et renforcer les certitudes quant au processus électoral.
Il faut dire qu’après le vote du Sénat du budget rectificatif, tout ne sera pas fini. Nous avons également le projet de loi de finances 2016-2017 de 121.9 milliards de gourdes qui doit être voté aussi dans les même termes dans les deux Chambres avant le 30 Septembre 2016, puisque l’exercice fiscal 2016-2017 débutera à partir du 1er Octobre 2016. Ce projet de loi de finances pour le prochain exercice contient lui-même environ 40% du montant du budget des élections et même plus que çà, si le budget des élections est révisé à la baisse.
La réalisation des élections cette année s’avère incontournable pour stabiliser le pays politiquement et freiner la dégringolade des principaux indicateurs économiques. Le parlement a donc un grand rôle à jouer dans ce contexte avec ces deux projets de loi de finances qui contiennent au moins 60% du montant total du budget des élections. Les parlementaires ont du pain sur la planche en vertu du mandat qui leur a été octroyé par la population. Donc, Il ne faut pas que certains d’entre eux continuent de pratiquer la politique de la »chaise vide » qui ne fera que dégrader leur image au détriment du bon fonctionnement du pays.
Riphard Serent, MPA (policy)
Economiste