Haïti-Politique : Des secteurs à couteaux tirés face à une éventuelle prolongation du mandat de Privert
P-au-P, 14 juin 2016 [AlterPresse] — Plusieurs secteurs politiques sont toujours à couteaux tirés, en ce qui concerne une éventuelle prolongation du mandat du président provisoire, Jocelerme Privert.
Privert, dont le mandat arrive à terme dans les heures qui suivent, dit souhaiter vivement que le parlement se prononce sur son sort, lors d’une visite, justement ce 14 juin 2016 (qui marque ses 120 jours à la tête du pays), à la Radio-télévision Caraïbes (Rtvc), qui célèbre ces 67 ans d’existence.
Les parlementaires, qui doivent décider, en assemblée nationale, du sort de Privert, ce 14 juin 2016, demeurent divisés sur la question.
« Le risque d’instabilité, pour moi, est trop grand. Tout retour du pays à l’instabilité politique retarderait le processus électoral », affirme Privert.
Tout doit être fait pour qu’il y ait un parlement complété, tant à la chambre des députés qu’au sénat, et un président élu en 2017, souhaite Privert.
Il invite ses anciens collègues parlementaires à prendre conscience de la gravité de la crise, afin de prendre les décisions qui s’imposent.
Ce sont les pouvoirs de l’État, qui doivent décider de l’alternative à donner au pays, souligne le sénateur de l’Ouest, Jean Renel Sénatus.
L’assemblée doit seulement se réunir pour constater le vide présidentiel et s’orienter vers les pouvoirs de l’État qui décideront du destin du pays, explique Sénatus.
« L’Assemblée nationale ne peut pas amender l’accord du 6 février (2016). Ce n’est pas à elle de décider si le président Privert va rester ou partir », met en garde le sénateur.
Pour sa part, le sénateur du Nord, Westner Polycarpe encourage les protagonistes à trouver un accord entre eux, ce mardi 14 juin 2016, afin de finaliser les élections.
Les accommodements, trouvés en vue de la mise en place d’un gouvernement provisoire de 120 jours, ne sauraient donner de résultats, pense la présidente de la Fusion des sociaux-démocrates, l’ancienne sénatrice Edmonde Supplice Beauzile.
Elle dit regretter que des démocrates se soient mis au service de ce gouvernement, sans privilégier les intérêts du pays.
Les forces vives de la nation devraient se mettre ensemble pour trouver un consensus minimal et signer un pacte de gouvernabilité, poursuit-elle.
La deuxième session de l’année législative a été …..lire la suite sur alterpresse.org