Haïti-Santé : Marche des médecins grévistes aux Gonaïves pour réclamer de meilleurs conditions de travail
Correspondance Exalus Mergenat
Gonaïves, 12 mai 2016 [AlterPresse]— Plusieurs centaines de médecins, d’infirmières, d’auxiliaires et d’employés d’hôpitaux publics ont marché, le mercredi 11 mai 2016, dans les rues de la ville des Gonaïves, pour exiger des autorités sanitaires un ajustement salarial et de meilleures conditions de travail, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
Entamé depuis environs 3 semaines, leur mouvement de grève illimité continue de paralyser les activités dans les trois hôpitaux publics des Gonaïves.
Vêtus de leurs blouses, les médecins résidents affectés aux différents centres hospitaliers publics de la ville dont l’Hôpital la providence des Gonaïves (Hpg), le centre de santé de Raboteau et celui de K-soleil ont dénoncé leurs mauvaises conditions de travail et le manque de matériels adéquats à leur disposition, lors de cette marche démarrée devant le centre de santé de Raboteau.
« Notre situation est révoltante et inacceptable, nous ne pouvons pas continuer à travailler dans les hôpitaux pour un tratement misérable. Il faut que les autorités procèdent à une révision des frais qui nous sont octroyés », a réclamé un médecin.
« Que peut faire un médecin avec un misérable salaire de 24 milles gourdes dans un pays où le coût de la vie augmente au jour le jour », se demande un autre qui exige au minimum 80 mille gourdes.
« Les hôpitaux font aussi face à des problèmes d’intrants. Parfois, après avoir pris soin d’un malade, nous ne trouvons même pas d’eau pour nous laver les mains. Il est impossible d’évoluer dans ces conditions difficiles », a dénoncé une infirmière.
Les protestataires critiquent le comportement des autorités du Ministère de la santé publique et de la population (Mspp) qui font fi de leurs revendications.
« Cela fait environ trois semaines que nous sommes en grève, aucun responsable de la santé publique n’est venu nous rencontrer, ce qui nous a porté à laisser les espaces hospitaliers pour prendre la rue aujourd’hui », a expliqué un gréviste.
Des agents de santé communautaire étaient munis de pancartes sur lesquelles sont inscrits des messages qui exigent leur intégration dans le système sanitaire.
Ces agents affirment avoir reçu lire la suite sur alterpresse.org