Haïti – Économie: Port-au-Prince parmi les 15 villes ayant le plus bas niveau de vie
Il ne fait pas bon de vivre à Port-au-Prince. C’est qui a été révélé cette semaine par le classement du Cabinet « Mercer », un leader mondial de conseil en ressources humaines, santé, la retraite et les investissements. En effet, Port-au-Prince est classé 4eme parmi les 15 villes du monde pour la mauvaise qualité de vie.
Le Cabinet Mercer évalue depuis quelques années les conditions de vie dans plus de 440 villes du monde entier. Les conditions de vie sont analysées en fonction de 39 facteurs, regroupés en 10 catégories:
Environnement politique et social (qui renvoie au niveau de stabilité politique, le crime, l’application de la loi, etc.).
Environnement économique (réglementation de change, services bancaires).
L’environnement socio-culturel (disponibilité des médias et de la censure, les limitations à la liberté personnelle).
Considérations médicales et de santé (fournitures et services médicaux, les maladies infectieuses, les eaux usées, l’élimination des déchets, la pollution de l’air, etc.).
Les écoles et l’éducation (normes et la disponibilité des écoles internationales).
Les services publics et les transports (électricité, eau, transport en commun, la congestion de la circulation, etc.).
Loisirs (restaurants, théâtres, cinémas, sports et loisirs, etc.).
Les biens de consommation (disponibilité des articles alimentaires / consommation quotidienne, les voitures, etc.).
Logement (logements locatifs, les appareils ménagers, meubles, services de maintenance).
Et enfin l’environnement naturel (climat, record des catastrophes naturelles).
Vienne, la capitale de l’Autriche est une fois de plus la meilleure ville au monde en matière de qualité de vie. En 2eme et 3eme position, on retrouve Zurich de la Suisse et Auckland de la Nouvelle-Zélande, suivis par Munich d’Allemagne et Vancouver du Canada.
A l’inverse, au bas du classement on retrouve Bagdad de l’Iraq, Bangui de la République Centrafricaine, Sanaa du Yemen, Port-au-Prince d’Haiti, Kartoum du Soudan, Ndjamena du Chad, Damas de la Syrie, Brazaville de Congo, Kinshaza de Congo, Konakri de Guinee, Nouackchot de Mauritanie, Bamako au Mali, Antananarivo de Madagascar, Niamey du Niger et Tripoli de la Libye.
Nous avons une responsabilité pour améliorer le niveau de vie non seulement dans la capitale haïtienne, mais dans toutes les régions du pays. Cette approche de développement des villes suppose l’implication des communautés, des groupes, de la société civile mais surtout le renforcement des autorités locales et administrations communales. Il est temps de voir les communes et les villes de ce pays prendre des initiatives, élaborer leur propre projet de développement et avoir une place prépondérante dans la distribution du budget. Le futur d’Haïti doit passer par le développement des villes et l’amélioration des conditions de vie à ce niveau local, pour des impacts plus importants sur la vie des populations.
Etzer S. Emile, M.B.A
Economiste
Radio Vision 2000