Les nouvelles autorités d’Haïti appelées à poursuivre des procédures judiciaires contre l’ex dictateur Jean-Claude Duvalier et ses acolytes

P-au-P, 24 février 2016 [AlterPresse] — Des organisations internationales de droits humains exigent la poursuite des procédures judiciaires, engagées contre le défunt dictateur Jean-Claude Duvalier (3 juillet 1951 – 4 octobre 2014) et ses collaborateurs, dans un communiqué de presse conjoint, daté du 20 février 2016, transmis à AlterPresse.

La crise politique, que traverse actuellement Haïti, ne doit pas servir de prétexte pour priver de justice les victimes de violations des droits humains, commises sous le régime (22 avril 1971 – 7 février 1986) de Jean-Claude Duvalier, soulignent-elles.

Amnesty international, Human Rights Watch, la Fédération internationale des droits humains (Fidh) et Avocats sans frontières Canada (Lwbc) appellent les autorités concernées à faire avancer le dossier de poursuites contre Duvalier et consorts.

Aucune conclusion n’a encore été rendue publique, autour des investigations liées aux accusations de crimes contre l’humanité et de ceux liés à de graves atteintes aux droits humains, portées contre Jean-Claude Duvalier et d’autres personnes, rappelle le communiqué.

Les victimes des crimes, perpétrés sous le régime de Duvalier et leurs familles, attendent justice depuis 30 ans (depuis le 7 février 1986), déplore Amanda Klasing, chercheuse sur les droits des femmes à Human Rights Watch.

Des mesures importantes doivent être prises « afin de finaliser l’enquête, d’établir la responsabilité pénale individuelle des collaborateurs de Duvalier et de mener un procès équitable et impartial », souhaite Pascal Paradis, directeur général d’Avocats sans frontières Canada.

Les retards répétés, dans l’enquête sur les co-accusés de Duvalier, dont les noms avaient été cités, témoignent de la réticence des autorités haïtiennes à engager des poursuites contre les responsables présumés des violations des droits humains, commises sous le régime de Duvalier, analyse le militant haïtien Pierre Espérance, secrétaire général de la Fidh.

« Les autorités de transition doivent veiller à ce que toutes les victimes d’atteintes aux droits humains, sous le régime de Duvalier et leurs familles, puissent exercer leur droit de connaître la vérité et d’obtenir justice et réparation, notamment des indemnités et autres dédommagements », recommandent les quatre organisations de droits humains.

Erika Guevara Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International, exhorte les autorités de la transition, en cours, à s’assurer que l’enquête et l’affaire concernant Jean-Claude Duvalier progressent rapidement.

Depuis deux ans, soit le 20 février 2014, une décision judiciaire a ordonné la réouverture de l’enquête contre Jean-Claude Duvalier et ses collaborateurs.

Après la mort de Duvalier, le 4 octobre 2014, le juge de la Cour d’appel, chargé de mener des investigations complémentaires, a continué d’interroger victimes et témoins.

Le juge Durin Duret Junior, qui instruisait encore le dossier en février 2015, a entendu plusieurs plaignants, des victimes, des témoins, ainsi que quelques inculpés, visés dans le cadre de ces procédures.

Dans les plaintes, déposées par les victimes, figuraient les noms lire la suite sur alterpresse.org

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