Haïti-Politique : Poursuite des manifestations de l’opposition à Port-au-Prince, les 29 et 30 janvier 2016
P-au-P, 29 janv. 2016 [AlterPresse] — L’opposition poursuit sa mobilisation dans les rues de la capitale Port-au-Prince, les vendredi 29 et samedi 30 janvier 2016, pour réclamer, entre autres, le départ de l’équipe au pouvoir, apprend AlterPresse.
Elle entend demander justice et réparation pour les victimes des actes de barbarie, perpétrés par la Brigade opérationnelle d’intervention départementale (Boid) et les civils armés du pouvoir tèt kale, la libération des prisonniers politiques et le respect, par le Core Group (groupe des pays dits amis d’Haïti), de la Convention de Vienne du 18 avril 1961 sur les relations diplomatiques.
La manifestation du vendredi 29 janvier 2016, dont le parcours a été notifié à la Police nationale d’Haïti (Pnh), comprendra trois lieux de rassemblement, dont l’un situé à Carrefour Péan (au nord-est de la capitale) et les deux autres à Bel Air et devant les ruines de l’église catholique romaine Saint-Jean Bosco (non loin du bord de mer de la capitale, à l’ouest).
Elle devrait terminer sa course sur la place publique du Champ de Mars, devant les ruines du palais national, où un message sera délivré en la circonstance.
Tout en reconnaissant le droit des différents groupes sociaux d’exprimer leurs revendications par des manifestations pacifiques sur la voie publique, Evans Paul, le chef du gouvernement, déclare avoir passé des instructions formelles à la Pnh, afin qu’elle prenne toutes les dispositions nécessaires pour maintenir l’ordre public et garantir la sécurité des vies et des biens, indique un communiqué en date du jeudi 28 janvier 2016.
Paul lance un appel au calme à la population, tout en l’invitant à cultiver l’esprit de tolérance et de dialogue, indispensable à la promotion du « vivre-ensemble » et à la sauvegarde des valeurs républicaines.
Des manifestations intensives de l’opposition ont eu lieu dans les rues de Port-au-Prince, du vendredi 22 janvier au lundi 25 janvier 2016, pour exiger l’annulation du second tour de la présidentielle et des législatives partielles du janvier 2016, qui ont été finalement reportés sine die.
Emmenés par des autobus, des milliers de partisans du Parti haïtien tèt kale (Phtk) au pouvoir ont défilé, lire la suite sur alterpresse.org