Elections : Les 25 ans d’une leçon démocratique commémorés sur fonds de grognes post-électorales
Source Evens PIERRE-LOUIS / evensuperstar@gmail.com | hpnhaiti.com
Emmenée par l’organisation politique Fanmi Lavalas, la plateforme Pitit Dessalines et renforcée ces derniers temps par la table de mobilisation du G8 et le front national des candidats pour la lutte démocratique, l’opposition politique a encore une fois foulé le macadam, ce mercredi 16 décembre 2015. Elle voulait la fois marquer la date symbolique du 16 décembre 1990 qui ramène la tenue en Haïti de la première élection post-dictatoriale, et continuer dans sa quête d’obtenir l’annulation des élections contestées de 2015 et le départ des conseillers électoraux décriés encore plus avec les dernières révélations de certains candidats et conseillers électoraux autour du processus.
La mobilisation de ce mercredi coïncidait avec la commémoration du 25e anniversaire de la première grande élection libre et démocratique organisée dans le pays, occasionnant l’ascension du président Aristide au pouvoir suite à la mise en place d’un gouvernement de transition. 25 années après, Fanmi Lavalas et l’opposition politique dénoncent l’incapacité du pouvoir en place d’organiser de bonnes élections pour renouveler le personnel politique du pays.
Dans ses premières déclarations, la candidate de Fanmi Lavalas le docteur Maryse Narcisse rappelle que «Le 16 décembre 1990 le peuple haïtien avait donné une leçon démocratique en s’exprimant sans contrainte par la voie des urnes. 25 ans après, ses droits de vote sont piétinés et nous exigeons le respect de sa volonté»
«Tout le secteur démocratique et populaire est dans les rues y compris des anciens militants qui ont fait le 16 décembre 90 pour dire NON au coup d’état électoral et à l’ingérence de l’étranger dans la crise post-électorale», laisse entendre André Fadot du MONOP.
Arborant des affiches du candidat Moïse Jean Charles, de la candidate Maryse Narcisse qui participait à la mobilisation, de l’ex président Jean Bertrand Aristide à qui s’adressaient les messages et témoignages de respect des organisateurs et militants, les manifestants armés aussi de cordes et de pancartes frappées de slogans hostiles au gouvernement en place, ont suivi le parcours plutôt habituel jusqu’à la déviation vers le boulevard Toussaint Louverture conduisant vers le centre de tabulation, la destination finale.
La date du 16 décembre 1990 a marqué une rupture totale d’avec le régime dictatorial des Duvalier symbolisant la terreur dans toutes ses dimensions. Pour Assad Volcy de Pitit Dessalines, 16 décembre 90 est un tournant décisif vers la libre expression populaire, pas question de retourner au temps de la dictature.
«Aujourd’hui les dignes héritiers du régime duvaliériste, accidentellement au pouvoir, ont orchestré lire la suite sur hpnhaiti.com