Haïti-Elections : Un membre de la commission d’évaluation électorale recommande un recomptage des procès-verbaux

P-au-P, 4 déc. 2016 [AlterPresse] — Le délégué du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) à la Commission d’évaluation électorale indépendante, Me Gédéon Jean, qui n’a pas signé le rapport remis à l’exécutif, préconise une évaluation approfondie du processus électoral, incluant notamment un recomptage des procès-verbaux, dans un document daté du 3 janvier 2015 et transmis à l’agence en ligne AlterPresse.

Les 15% de procès-verbaux étudiés indiquent, selon la conclusion du rapport qu’il y a eu des « irrégularités souvent assimilées à de la fraude massive », souligne le secrétaire de la commission.

Le recomptage de tous les procès-verbaux en tenant compte des cas de fraudes « est fondamental et incontournable pour garantir le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » au plan politique, économique et social, fait-il valoir.

Cette mesure « pourrait amener à un reclassement des candidats. Ce, en vue de garantir le droit de vote des citoyens et citoyennes », estime-t-il.

Le refus de la commission d’endosser cette recommandation est la raison pour laquelle Me Jean n’a pas apposé sa signature au bas du rapport, précise-t-il lors d’une conversation téléphonique avec AlterPresse.

« Il faut un examen plus approfondi au plan technique de la responsabilité de la machine électorale » par rapport aux irrégularités assimilées à de la fraude massive, recommande, entre autres, le rapport de la commission d’évaluation électorale, rappelle le commissaire.

La prise en compte des recommandations par les protagonistes de la crise, notamment le président de la république, pourrait épargner le pays de l’« Inconnu », estime Gédéon Jean.

Le rapport constate, entre autres, l’irresponsabilité du Conseil électoral provisoire (Cep) qui, en dernier ressort, doit s’assurer de la conformité juridique des résultats avant publication (article 171-1 du décret électoral) et des incohérences graves entre les décisions du Bureau du contentieux électoral national (Bcen) et les décisions du Cep, signale-t-il.

Gédéon Jean souligne aussi l’opacité du Centre de tabulation des votes, comme l’absence de procédure de recrutement des avocats vérificateurs qui valident lire la suite sur alterpresse.org

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