Monde – Économie: La pénétration de l’internet et ses effets sur la croissance et l’emploi

Un responsable de la Commission nationale pour la société de l’information et de la connaissance (UTEA / CNSIC), qui coordonne l’Institut dominicain des télécommunications (INDOTEL) Mirna Gonzalez a fait des déclarations sur les priorités stratégiques de l’Agenda Numérique de la République dominicaine (RD) 2016-2020.

Elle explique que l’agenda numérique est ce plan qui établit les lignes directrices pour le secteur de la technologie de l’information et des communications (TIC) tenant compte de leur rôle dans le développement économique et social de la République dominicaine. Un agenda qui aligné avec la stratégie nationale Développement 2030 de la RD.

Elle a appelé à travailler sur les infrastructures et l’accès, l’administration en ligne et des services numériques, le renforcement des capacités, le développement productif et de l’innovation et de l’environnement permettant, comme les priorités stratégiques de l’Agenda numérique.

Il dit que la RD a besoin d’augmenter de 10% les investissements dans le haut débit, devant couter entre 770 millions et 1,8 milliards annuellement, tout en améliorant le recouvrement des impôts entre 370 et 865 millions de dollars sur trois ans.

Cette proposition faisant partie de l’agenda numérique de la RD est fondée sur des études de la Banque interaméricaine de développement (BID) et la Banque mondiale, qui ont confirmé que l’investissement dans le haut débit contribue à améliorer les économies d’Amérique latine.

Selon la BID, une augmentation de 10% en pénétration du haut débit en Amérique latine, fera augmenter le PIB (produit intérieur brut) de 3,2% et la productivité de 2,6%.; tandis que la Banque mondiale suggère qu’une augmentation de 10% de pénétration du haut débit dans les pays à moyen et faible revenu, contribuera a une croissance de 1,3% du PIB.

Dans le cas de la République Dominicaine, l’enseignant-chercheur Raul Katz, a démontré qu’une croissance de 1% de la bande passante pourrait générer une augmentation de 0.29% du taux d’emploi.

À cet égard, il a noté que l’augmentation de 10% du taux de pénétration Internet créerait 133.000 nouveaux emplois, tandis qu’un programme de trois ans visant a  fournir des services informatiques à haut débit à la population, pourrait faire sortir 830 000 personnes de la pauvreté en RD sans parler des effets positifs sur l’éducation des enfants, la recherche à l’université, l’amélioration des services publics, et l’amélioration de l’accès au services financiers et du niveau de compétitivité des MPME (micro-petites et moyennes entreprises).

Bref, la relance de l’économie haïtienne ainsi que la lutte contre le chômage doit tenir compte de ses nouveaux paramètres technologiques. L’investissement dans les bandes passantes, dans l’internet de haut débit, doivent faire partie intégrante de toute stratégie de lutte contre la pauvreté et pour la croissance. Il faut donc cesser de penser économie, penser développement comme les autres pays avaient l’habitude de la faire 100 ans de cela, mais avec d’autres perspectives, car l’économie aujourd’hui elle est de plus en plus digitale, de plus en plus numérique, de plus en plus basée sur le savoir, sinon on restera notre économie restera moribonde, non compétitive et vulnérable avec des taux de croissance de misère et des taux de chômage trop élevés.

 

Etzer S. Emile

Economiste

Radio Vision 2000

etzeremile@gmail.com

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