Haïti-Taxes-Grève : L’école, première victime du mouvement syndical!
Source Texte et photo : Alix Laroche / alix.l@hpnhaiti.com | hpnhaiti.com
Le passeport, la matricule fiscale, le permis de conduire et autres services publics, gardent leur prix initial, selon le Premier ministre Evans Paul qui disait entendre le cri de la population, sollicitant ainsi le retrait du mot d’ordre de grève. Mais des syndicalistes de transport public maintiennent la grève générale. Ce, disent-ils, en attendant la sortie du décret rectificatif lié à cette décision gouvernementale. Entre-temps, l’école, généralement principale victime des chambardements, est encore paralysée, ce lundi 9 novembre, constate Haiti Press Network.
En dépit de la décision du gouvernement de revenir sur ses mesures d’augmenter le coût de certains services publics, tout en demandant aux responsables syndicaux de surseoir à leur mot d’ordre de grève, ces derniers ont fait la sourde oreille et maintiennent leur mouvement. Ce qui, justement, n’est pas sans conséquence sur certains secteurs, en particulier l’éducation.
Si quelques véhicules et riverains gagnaient timidement la rues lundi matin, les écoliers ont été toutefois ceux des acteurs de la vie nationale très peu remarqués. Il était en effet 6h30 du matin, rares ont été les écoliers qui prennent le chemin des classes. Alors que 6h30/7h, en période scolaire, est un temps considéré comme heure de pointe où l’on retrouve une plus grande affluence d’écoliers dans les rues.
« Je ne savais pas si l’on avait annoncé un mot d’ordre de grève pour lundi et mardi. Nous sommes privés d’électricité dans notre quartier. Nous n’avons pas été informés. Les rues sont vidées d’écoliers. Donc, je vais rentrer chez moi », dit une jeune écolière interrogée par HPN.
Djenie, la maman du petit Céby en préscolaire, en était bel et bien informée elle. Mais celle-ci pensait, suite à l’annonce du Premier ministre Evans Paul, vendredi soir, que la grève n’allait pas avoir effet jusqu’à paralyser les activités, y compris l’école.
« J’étais au courant de la grève. Le gouvernement et la police avaient réagi. Je pensais que tout était à l’ordre », nous déclare Djenie qui paraît complètement contrariée.
« L’enfant, poursuit notre interlocutrice, est en vacances depuis plus d’une semaine. Il devait retourner à l’école ce lundi. Mais je suis obligée de retourner à la maison avec lui. La rue ne présente pas une atmosphère favorable au fonctionnement des classes », soutient Djenie.
Parallèlement, Montès Joseph, l’un des responsables de syndicat de transport lire la suite sur hpnhaiti.com