Haïti – Culture: 450 millions de gourdes pour organiser « CARIFESTA » dans un pays en panne économique !

Source Alix Laroche / alix.l@hpnhaiti.com | hpnhaiti.com

Haïti, pays hôte, s’apprête à accueillir, dans moins d’une semaine encore, la 12e édition de CARIFESTA, en plein bouleversement électoral, mais aussi et surtout dans un élan économique descendant. De nombreuses personnes expriment leurs préoccupations, constate Haiti Press Network.

450 millions de gourdes, c’est la somme déboursée par l’État haïtien pour organiser cette fête culturelle qui réunit de nombreuses personnes de culture différente et diversifiée des pays de la Caraïbe. Alors que, se plaignent certains, la majorité de la population fait face à une situation économique difficile à l’approche de la rentrée des classes.

Par ailleurs, constate-t-on, si le comité organisateur s’active à mettre les points sur les (i), en ce qui concerne les mises en place devant garantir la tenue des activités, nombreux sont cependant, ceux qui estiment malvenu, ce grand événement de la Caraïbe par rapport au contexte socio-économique et politique  auquel est confronté le pays ces derniers temps.

« Cet événement n’est pas du tout bienvenu dans le contexte actuel. Mêmes des employés de l’État peinent à être payés à temps depuis quelques mois. L’économie du pays semble s’effondrée avec cette équipe en place qui se plait de dépenser de fortes sommes dans des activités inopportunes, sans retombées positives en faveur de ceux qui souffrent des maux du pays », fait remarquer Larose.

De poursuivre : « CARIFESTA est un bel événement ponctué d’un mélange culturel et artistique certes, mais l’organiser dans un tel contexte en Haïti, donne du frisson. Surtout quand on sait que c’est une importante somme de 450 millions de gourdes qui est mobilisée pour le réaliser », opine Larose.

Celui-ci n’est toutefois pas le seul à avoir des réserves quant à l’organisation de cette activité festive qui crée déjà des irritants et des gorges chaudes. Pas mal de citoyens élèvent la voix pour dénoncer les autorités qui ont obstrué plusieurs rues dans l’aire du Champ de Mars, entravant ainsi la circulation piétonne et automobile.

« Pourquoi, dans une situation socio-économique aussi précaire, dépenser une telle somme pour un événement pareil qui n’offre qu’un podium où des gens vont piaffer, danser à tue-tête et rigoler, alors que le gros peuple s’écroule dans la misère la plus abjecte et la faim ? », s’interroge pour sa part, Sadrac.

Sadrac pense que cet argent pourrait être investi dans plusieurs quartiers populeux à travers des projets d’assainissement et autres, afin de permettre à quelques personnes vulnérables de la population d’empocher quelques sous si peu qu’ils puissent être.

« Est-ce un investissement duquel on s’attendrait à des excédents ? Nous devons apprendre à être lire la suite sur hpnhaiti.com

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