Haïti/Rép. Dominicaine – Immigration: Le GARR interpelle l’État haïtien pour la prolongation du PNRE

Source Johnson Baptiste / Le Nouvelliste | radiotelevisioncaraibes.com

La situation des ressortissants haïtiens en République dominicaine est de plus en plus criante, si l’on en croit le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (GARR). Une délégation de ladite institution s’était rendue dans la république voisine du 19 au 23 avril pour enquêter notamment sur la « réalité des migrants haïtiens qui risquent d’être rapatriés massivement au cours des prochains mois ». Elle a également procédé à l’évaluation du Programme de documentation des immigrants haïtiens (PIDIH) et du Plan national de régularisation des étrangers en situation de migration irrégulière (PNRE).

Le GARR a salué les efforts du gouvernement haïtien qui ont abouti à l’installation de deux nouveaux bureaux –l’un à Barahona et l’autre à Santiago-  pour favoriser le PIDIH. Toutefois, ladite organisation, qui se donne pour objectif de défendre les droits des migrants, condamne avec véhémence le fait que  « l’installation de ces bureaux est très tardive par rapport à l’échéance du PNRE prévue pour le 15 juin 2015 ». De plus, cette lenteur « servira d’alibi aux autorités dominicaines pour se déresponsabiliser de l’échec du PNRE »,ont argumenté les responsables du GARR.

Selon le président du conseil d’administration du GARR, Jean Thomas Philippe, « quelque 500 000 ressortissants haïtiens sont en situation irrégulière en République dominicaine ».  Seulement 2 000 d’entre eux détiennent leurs passeports qui les rendront- mises à part les autres pièces exigées- éligibles pour se faire inscrire au Plan national de régularisation des étrangers en situation migratoire irrégulière (PNRE).  Il a par ailleurs souligné qu’un nombre de 20 000 actes de naissance, de 8 748 extraits des archives et 12 000 Cartes d’identification nationale (CIN) ont été remis aux migrants.

« Les autorités dominicaines ne font montre d’aucune volonté réelle de documenter les migrants haïtiens en situation irrégulière sur leur territoire », a déploré Jean Thomas Philippe. Sur un total de 180 000 étrangers inscrits au PNRE, « environ 400 cartes de résidence » ont été remises aux migrants d’origine haïtienne.

Pour le père Yves Edmond, membre du conseil d’administration du GARR, les conditions exigées des migrants ont catégoriquement exclu les ressortissants haïtiens de ce programme. On les oblige à « présenter des factures prouvant qu’ils avaient procédé à d’importants achats dans des magasins qui paient  régulièrement des taxes à l’État dominicain», a regretté Yves Edmond, soulignant que la majorité de ces Haïtiens font leurs emplettes dans des magasins du secteur informel.  De plus, ils doivent apporter  lire la suite sur radiotelevisioncaraibes.com

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