Haïti – Économie: Un nouveau sommet de Petrocaribe pour rassurer les pays membres

Le gouvernement vénézuélien a reçu ce weekend dernier 18 membres du programme de Petrocaribe dont une délégation dirigée par le Président Martelly dans le cadre d’un sommet extraordinaire visant de renforcer l’agenda multilatéral et passer en revue les progrès de l’intégration, la coopération et les perspectives de développement socio-économique.

La réunion a été présidée par le président du Venezuela, Nicolas Maduro; le Ministre vénézuélien des Affaires étrangères Delcy Rodríguez; le Ministre du Pétrole et des Mines et président du Conseil des ministres de Petrocaribe, Asdrubal Chavez Jiménez; et le secrétaire exécutif de Petrocaribe, Yllermina Celis Gomez.

Au terme de ce sommet, l’un des principaux engagements du Venezuela fut la décision de  mettre à la disposition des pays membres une contribution de 200 millions de dollars pour financer  le développement des énergies alternatives, en attendant de se déplacer vers une zone économique régionale commune.

Les pays membres ont également au cours de ce sommet réaffirmé leur engagement à renforcer davantage Petrocaribe comme un mécanisme pour promouvoir le développement, reflétant la progression du processus d’intégration régionale fondée sur la solidarité, la coopération et la complémentarité, sans compromettre l’indépendance et la souveraineté des peuples.

Plus loin, les pays membres de Petrocaribe ont réaffirmé la nécessité de progresser dans l’élaboration de la Zone économique Petrocaribe (ZEP), et ainsi continuer à faire progresser les projets d’interconnexion aérien et maritime pour une meilleure facilitation des échanges entre les pays de ce bloc commercial.

Cette réunion qui a une portée plus politique qu’économique voulait surtout rassurer les états membres de cet accord par rapport aux inquiétudes et incertitudes créées par les développements sur le marché du pétrole au niveau international et également vu la situation économique difficile du Venezuela. Mais très honnêtement, on est en droit de questionner tout de même la capacité du Venezuela à continuer à supporter les pays membres de l’accord, vu ses difficultés économiques et ses déficits budgétaires, et surtout ces pays qui reçoivent le pétrole pour la plupart ont toujours du mal a rembourser leurs dettes étant qu’ils sont pour la plus grande partie  de petites économies vulnérables avec des capacités productives limitées.

Le cas d’Haïti est des plus préoccupant, car il devient de plus en plus difficile pour nous de rembourser quand notre économie enregistre des croissance dans l’ordre de 2%, quand le financement de Petrocaribe ne rentre pas nécessairement dans un circuit d’investissement positif, mais également du fait que nous sommes constamment dans l’instabilité, sans élections, mais de préférence dans les grèves à motivation plus politiques qu’économiques semble t-il , qui ne font que ralentir les activités. Cela facilite une croissance plus faible de l’économie et pour des recettes plus faibles des entreprises et de l’Etat. Cet Etat qui n’a toujours pas fait preuve d’un leadership responsable dans ce contexte difficile.

Etzer S. Emile, M.B.A

Economiste

Radio Vision 2000

etzeremile@gmail.com

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