France/Haïti – Culture : « Haïti sur Oise », une célébration pour mettre Haïti à l’honneur
Par Valbrun Jean-Guillaume | Alterpresse.org
L’Association franco-haïtienne de solidarité et d’échanges culturels, fondée et dirigée par Mme Chantal Guerrier, a célébré fastueusement ses dix années d’existence (…) à la Faïencerie à Creil, ville française au nord de Paris où elle a été créée.
À cette occasion les membres de l’association et sa dynamique présidente ont voulu faire les choses en grand, en mettant en place un programme culturel pluridisciplinaire, avec pour fil rouge une exposition de peintures haïtiennes, qui s’est étendue sur une quinzaine de jours : du 25 novembre au 13 décembre 2014.
Dès le premier soir, en levée de rideau, le très beau documentaire de notre compatriote Mario Delatour : « Victorieux ou morts mais Jamais prisonniers » avait ouvert les festivités. Ce documentaire relate la saga de Alix Pasquet, ancien capitaine de l’Armée d’Haïti qui, accompagné de trois autres guérilleros, ont débarqué sur le sol haïtien à Délugé en 1958 pour renverser la dictature de François Duvalier. Bien que cette dernière était encore dans les limbes, dictature balbutiante certes, elle a su tenir en échec les guérilleros pour la plupart tués et massacrés. Ce documentaire participe évidemment au travail de mémoire et raconte avec beaucoup de justesse un pan de notre histoire.
Deux journées ont été particulièrement fastueuses. Samedi 29 novembre dans l’après-midi la salle de conférence de la Faïencerie était aux couleurs de l’humanitaire avec deux invités : l’ingénieur en hydrogéologie Romel Louis Jacques et Joël Kaigre fondateur de Halte aux mines anti personnelles qui ont animé une conférence abondamment documenté sur les problèmes de l’accès à l’eau mais aussi de l’assainissement en Haïti. Le débat qui a suivi a été très passionnant autour de questions très pointues sur ces problèmes d’approvisionnement en eau en Haïti qui ont mobilisé tant d’ONGS et d’organisations internationales. Le constat, plus de vingt ans après, est que les problèmes demeurent entiers voire ils s’aggravent.
Après cette séquence humanitaire place fut faite à la littérature autour de deux écrivains haïtiens : Louis-Philippe Dalembert, qui a été récompensé par de nombreux prix littéraires, dont le dernier pour son roman « Ballade d’un amour inachevé » qui a eu la faveur du Prix du jury de l’Algue d’Or. Louis-Philippe Dalembert possède près de dix prix à son actif. Depuis le Grand Prix de poésie de la Ville d’Angers (1987) pour le recueil « Et le soleil se souvient » en passant par la Bourse Barbancourt (2011) pour son recueil de nouvelles « Les bas-fonds de la mémoire ».
L’autre écrivain invité est tout aussi chargé de talents. Emmanuel Vilsaint, lire la suite sur alterpresse.org