Haïti-Culture : Cérémonie d’hommage à Yanick Lahens, récipiendaire du Prix Femina 2014
P-au-P, 19 déc. 2014 [AlterPresse] — Plusieurs personnalités du monde culturel, ainsi que deux ministres du gouvernement démissionnaire de Laurent Lamothe, ont rendu hommage, le jeudi 18 décembre 2014, à la récipiendaire du Prix Femina de l’année 2014, Yanick Lahens, pour son roman « Bain de lune », dans les locaux de la Bibliothèque nationale d’Haïti (Bnh), a observé l’agence en ligne AlterPresse.
Yanick Lahens, 61 ans, a été couronnée pour ce texte, retraçant une histoire familiale sur fond de troubles politiques et d’amour, qui se déroule en milieu paysan.
Elle a été chaudement applaudie, lors de l’hommage du 18 décembre 2014, par un public composé de quelques personnalités du monde littéraire, notamment James Noël, Louis Philippe Dalembert et l’ex-ministre de la culture Marie Laurence Jocelyn Lassègue.
Le ministre de l’éducation, Nesmy Manigat, était également présent.
« Depuis le XIXe siècle, l’Haïtien a inventé une culture éminemment originale et fortement cohérente, qu’il s’agisse de la culture populaire ou de la culture savante. Nous avons constitué, au fil des ans, un patrimoine matériel et immatériel unique », indique Yanick Lahens à cette occasion.
« Comme toute création, l’écriture est aussi un acte solitaire, et le choix de cette solitude se bâtit dans la persévérance, le doute, l’exaltation et la foi dans le temps », ajoute-t-elle.
Yanick Lahens lance un signal aux plus jeunes de maintenir leur cap, leur cohérence, leur assiduité, leurs exigences, vis-à-vis d’eux-mêmes.
« Le 3 novembre 2014 a été l’un des grands jours pour Yanick Lahens, mais aussi pour ses collègues haïtiens, pour les passionnés de littérature, mais également pour tous les Haïtiens, qui, chaque jour, sont happés, souvent malgré eux, dans une actualité qui voudrait faire croire que nous ne pouvons pas aller au-delà de nos querelles pour reconstruire notre pays », affirme la ministre démissionnaire de la culture, Monique Rocourt.
« Bain de lune est un beau livre, une belle découverte. On est surpris du début à la fin », soutient Monique Rocourt, qui souhaite lire la suite sur alterpresse.org