Problème de Budget et Blocage sur nos routes: Des obstacles au développement touristique et économique du pays
Aujourd’hui 1er octobre, la nouvelle année fiscale 2014-2015 dans un contexte particulier. Comme nous l’avons dit hier, la République haïtienne est pratiquement et officiellement sans budget, donc sans orientations légales pour les dépenses et les rentrées de l’Etat sur fond de crise électorale et de ralentissement économique. L’ancien budget va – t- il etre reconduit pour une deuxième fois ? Peut être pas. Car selon un tout dernier article de AlterPresse le gouvernement serait en passe d’adopter le budget voté à la chambre des députés et qui n’a pas été sanctionne par le Senat. Confusion totale.
Parallèlement, les problèmes du pays restent et demeurent. Face à cette situation difficile, Les investissements s’avèrent nécessaire surtout des investissements étrangers pour relancer l’économie, créer de l’emploi, mais également le pays devrait pouvoir compter sur le secteur touristique qui d’une part peut attirer des touristes et permettre la création de richesse.
Mais, la grande question aujourd’hui, comment peut-on convaincre des touristes a venir, comment peut-on convaincre des investisseurs étrangers à venir investir quand la route du Sud par exemple est plus incertaine que jamais. Des manifestations, des tirs de pierre, blocage de la route, et autres actes de violence pour réclamer soit le remplacement du conseil communale provisoire à Petit-Goave soit l’électricité pour une autre ville, soit pour protester contre l’installation d’un BED ou d’un BEC, ou soit pour faire plaisir à un député ou un quelconque homme politique.
Hier encore, la situation était plus grave, des manifestants au niveau du Pont Brache ont réclamée la séparation de Gressier de Leogane pour un découpage plus favorable. C’est ce que le nouvelliste appelle « un nouvel ordre géographique et administratif d’Haïti. La population prend en charge sa propre stratégie d’aménagement du territoire et du territoire géographique. C’est le plus grand désordre possible. Une situation inconcevable dans un pays normal.
Comme conséquence, plusieurs des grandes compagnies de transport publics assurant le transport Paup-Cayes n’ ont pratiquement pas travaillé hier et avant hier par crainte d’exposer leurs actifs et leurs investissements au danger sans compter les effets négatifs considérable sur les différentes initiatives entreprises pour la promotion du Grand Sud.
Des situations qui affectent énormément les activités économiques dans les départements des Nippes, du Sud et de la Grand’Anse, sans compter la circulations des gens. Un tableau triste qui doit ternir l’image de la zone et faire repousser investisseurs et touristes qui sont intéressés à la partie Sud du pays.
Dans un tel contexte, il est clair que le pays n’est pas encore ouvert aux affaires, car l’Etat n’a pas la capacité ou la stratégie d’une part pour satisfaire les revendications les populations d’autre part pour mettre les gens qui sèment le trouble hors d’état de nuire.
Des illustrations de déficit de gouvernance, car dans un Etat responsable et suffisamment efficace, un petit groupe de manifestants ne sauraient bloquer toute une partie du pays, et enclaver davantage des provinces.
Quand nous aurons résolu ces problèmes primaires, nous pourrons dire clairement, haut et fort que nous sommes ouverts aux affaires. Pour l’instant, notre devoir n’est pas encore mis au propre, car la route du Sud peut nous surprendre, peut nous faire changer de plan, peut nous faire perdre des millions, peut tout simplement envoyer un signal négatif a certains investisseurs et mêmes des touristes. Il est temps d’avoir un climat calme permanent sur la route nationale numéro 2 pour le bien de notre économie et de notre société en général.
Etzer Emile, M.B.A
Economiste
Radio Vision 2000