Un vaccin prometteur contre le virus du chikungunya mis au point par des chercheurs américains a été testé pour la première fois chez l’homme selon THE Lancet

Source radiotelevisioncaraibes.com

Apparu d’abord en Afrique et en Asie, le chikungunya est une maladie virale qui provoque de fortes fièvres et des douleurs articulaires. Elle peut être fatale pour des personnes affaiblies.

Agence France-Presse

PARIS
Un vaccin prometteur contre le virus du chikungunya mis au point par des chercheurs américains a été testé pour la première fois chez l’homme, indique une étude publiée vendredi dans la revue médicale britannique The Lancet.

Selon l’étude, il s’agit d’un vaccin à pseudo-particules virales (VLP) qui a été testé sur 25 volontaires sains dans le cadre d’un essai clinique de phase 1 destiné à tester l’innocuité du produit.

Les volontaires ont reçu trois injections du vaccin au total. Trois dosages ont été testés, un volontaire recevant toujours le même dosage.

Le vaccin a été globalement bien toléré et les volontaires ont pour la plupart développé une réponse immunitaire dès la première injection. Après la seconde injection, tous avaient développé des niveaux importants d’anticorps.

« Onze mois après la vaccination les niveaux d’anticorps étaient comparables à ceux observés chez des personnes ayant récupéré après une infection par le chikungunya, ce qui semble indiquer que le vaccin VLP pourrait assurer une protection à long terme contre le virus », a déclaré le Dr Julie Ledgerwood du National Institute of Health américain.

Apparu d’abord en Afrique et en Asie, le chikungunya est une maladie virale qui provoque de fortes fièvres et des douleurs articulaires. Elle peut être fatale pour des personnes affaiblies.

Véhiculé par des moustiques, le virus a depuis le milieu des années 2000 atteint le sud de l’Europe et est en passe de se développer sur le continent américain, avec une épidémie qui frappe depuis plusieurs mois les Caraïbes.

Il n’existe aucun traitement spécifique ni vaccin homologué, mais plusieurs équipes travaillent sur des pistes vaccinales.

C’est notamment le cas de l’Institut Pasteur qui a développé un vaccin contre le chikungunya en utilisant le vaccin de la rougeole comme support.

Un premier essai sur l’homme, mené l’an dernier sur 42 volontaires sains par la société autrichienne Themis Bioscience (qui a acheté la licence), a démontré l’innocuité du vaccin combiné rougeole-chikungunya, ainsi que « sa capacité à induire une immunité sur le long terme », a indiqué à l’AFP Philippe Desprès qui a participé à l’élaboration du vaccin mis au point par l’équipe de génomique virale et vaccination dirigée par Frédéric Tangy.

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