L’Asie devient la première destination du pétrole vénézuélien. Les préoccupations en Haïti.
Le continent asiatique, avec deux grandes économies en tête de liste, à savoir la Chine et l’Inde, est devenu en 2013 la première destination des exportations du pétrole vénézuélien, selon un dernier article paru cette semaine dans le journal vénézuélien El Universal. Ce récent développent de l’Asie détrône ainsi la région nord-américaine qui était jusqu’ à date le plus grand importateur du pétrole du Venezuela.
Le rapport de 2013 de la gestion de PDVSA (la compagnie pétrolière appartenant à l’État vénézuélien), présenté la semaine dernière par le gouvernement, confirme que les exportations de pétrole vers l’Asie ont augmenté de 9,8%, passant de 924 000 barils par jour à 1 015 millions de barils par jour.
La deuxième place est occupée par le marché nord-américain qui a enregistré une baisse de 15,6% du volume reçu passant de 1 002 millions de barils de pétrole brut et de produits dérivés en 2012 à 845 000 barils par jour en 2013. Donc, les américains, ou encore les nord-américains achètent moins de pétrole du Venezuela soit parce qu’ils choisissent de s’approvisionner quelque part d’autre soit parce qu’il y a une baisse globale de la demande.
Les autres marchés du pétrole vénézuélien, comme l’Europe et les Caraïbes, ont maintenu des niveaux plus ou moins similaires d’importation de pétrole du Venezuela entre 2012 et 2013. Toutefois, il faut préciser que malgré l’existence de l’accord Petrocaribe, les exportations de Pétrole vénézuélien vers les Caraïbes ont diminué de 6 mille barils par jour, soit une baisse de 1,6%, pour passer de 355 mille barils par jour en 2012 à 349 000 barils par jour en 2013.
Les principales destinations du pétrole vénézuélien dans la caraïbes sont Curaçao, Cuba et la République dominicaine, qui reçoivent respectivement 173 000, et 105 000 et 29 000 de barils par jour en 2013. Alors qu’Haïti reçoit seulement 14,000 barils par jour. A noter qu’a Curacao et la RD le Venezuela a établi des raffineries pour le traitement et la transformation visant à tirer du pétrole le maximum de produits à haute valeur commerciale.
Le rapport financier 2013 de PDVSA (la compagnie pétrolière appartenant à l’État vénézuélien) précise que globalement les exportations vers les pays de la région selon les différents accords; l’accord de coopération de Caracas, l’accord intégral de coopération, et le Petrocaribe ont chuté de 8% par rapport à 2012, a l’exception de Cuba qui a enregistré une hausse de 8,7%.
En fait, selon plusieurs analystes, le volume de pétrole qu’Haïti reçoit du Petrocaribe peut connaître une tendance a la baisse, ce qui devrait nous préoccuper dans un contexte ou le gouvernement a déjà annonce que les prix a la pompe vont augmenter dans l’économie. Le gouvernement haïtien ne veut plus et en fait ne peut plus continuer à subventionner l’essence, car la subvention a fait perdre à l’Etat près de 17 milliards de Gourdes sur les 4 dernières années. Cette hausse inévitable du prix des produits pétroliers en Haïti va aggraver une situation socio-économique et politique déjà très tendue…Notre pouvoir d’achat risque de baisser face a une inflation annoncée dans un contexte de chômage généralisé.
Etzer EMILE, M.B.A
Radio Vision 2000