Augmentation substantielle du niveau de pauvreté au Venezuela. Risque énorme pour Haïti
L’Institut national de la statistique (INE) du Venezuela a publié des chiffres sur la situation socio-économique de ce pays ami d’Haïti. Selon les données, la pauvreté au Venezuela a augmenté de 6,1 points de pourcentage dans un an. Des chiffres qui contredisent les discours du président Nicolas Maduro dans la lutte pour éradiquer la pauvreté d’ici 2018.
En effet, le pourcentage des ménages vénézuéliens qui vivent dans la pauvreté est passé de 21,2% à la fin de l’année 2012 à 27,3 % jusqu’à la fin de l’année dernière. Cela veut dire que 1,79 million de personnes de plus sont rentrées dans la catégorie des pauvres, selon une publication de cette agence d’Etat sur son site Internet.
Selon l’INE, l’indicateur de l’extrême pauvreté a également augmenté, passant de 7,1% en 2012 à 9,8% en 2013, l’équivalent d’environ 733 000 personnes de plus dans l’extrême pauvreté.
Ces indicateurs de pauvreté ont été pratiquement mis en veilleuse sur le site de l’Institut national de la statistique, jusqu’à ce qu’ils ont soient découverts vendredi dernier par la presse vénézuélienne. En d’autres termes, ce sont des informations sensibles qui ont été cachées par le gouvernement pour masquer l’aggravation de la situation socio-économique des vénézuéliens notamment après la mort du El Commandante Chavez.
Des chiffres qui vont mettre de l’huile sur le feu des revendications des partis de l’opposition au Venezuela, qui avaient déjà accusé Maduro de gaspiller de l’argent dans la Caraïbes alors que la pauvreté fait rage dans son pays. Nous n’avons vraiment aucun intérêt à voir les choses se détériorer au Venezuela, vu que ce pays supporte presque à lui seul les formes d’assistance en termes d’investissements publics en Haïti.
Mais, en tout état de cause, cela nous interpeller et nous fait réfléchir sur les moyens pour le budget qu’on vient de voter et pour les budgets futurs. D’une part, nos financiers ne veulent plus nous prêter de l’argent, et de l’autre cote, la pauvreté au Venezuela va probablement porter Maduro et son régime à accorder beaucoup plus de ressources pour les problèmes internes, que ce soit en termes de pauvreté, d’inflation, de rareté de produits alimentaires, la délocalisation de certains investissements étrangers vers d’autres pays, etc…. notre avenir n’est pas du tout certain, nous devons réfléchir sérieusement sur nos sources de financement future, sur nos moyens, pendant qu’ici la pauvreté également s’accélère, le chômage devient plus féroce et les élections sont de plus en plus hypothétiques.
Etzer EMILE, M.B.A
Radio Vision 2000
