Avec le football, Marc Collat veut porter espoir à Haïti

À Mitrovica (Kosovo) le 5 mars 2014, Marc Collat accompagnait son équipe pour un premier match amical. (MONS FRÉDÉRIC/PRESSE SPORTS)

Source la-croix.com | Jean-François FOURNEL

Sélectionneur de l’équipe de football de Haïti depuis le début 2014, ce Français veut la qualifier pour le Mondial de 2018, et participer à la reconstruction du pays détruit par le séisme de 2010.

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Marc Collat a commencé sa carrière de sélectionneur de Haïti par un match historique. Le 5 mars 2014, trois mois après sa prise de fonction, son équipe affrontait à Mitrovica le Kosovo pour le premier match officiel de cette nation en voie de reconnaissance par la Fédération internationale de football. « On a vécu un moment de sport extraordinaire, les Kosovars en voulaient et nous aussi, tous les gars étaient fiers d’être sur le terrain, eux comme nous et je n’étais pas le dernier. »

Pour Marc Collat, ce match a fourni une occasion idéale de regrouper ses joueurs sur le continent européen, où beaucoup évoluent au cours de l’année. La plupart des meilleurs éléments haïtiens ont fui un pays déjà mal organisé bien avant le séisme. « La formation était quasiment inexistante, dit-il, les dirigeants se tiraient dans les pattes et se contentaient d’engager des entraîneurs cubains plus ou moins compétents à cause d’un partenariat historique entre Haïti et Cuba. Le tremblement de terre n’a rien arrangé, évidemment. »

UNE LONGUE CARRIÈRE D’ENTRAÎNEUR TERMINÉE À REIMS

La première fonction du nouveau sélectionneur, qui envisage de passer une moitié de son temps en Europe, et particulièrement en France où se trouve le plus gros bataillon des « Grenadiers » – surnom du onze haïtien –, est de superviser ses joueurs. Et aussi de repérer de nouveaux garçons nés de parents ayant quitté l’île parfois bien avant le tremblement de terre, et qui font le bonheur des petits clubs, particulièrement dans la région parisienne.

Né à la Martinique, cet homme de 63 ans a souvent fait progresser les équipes dont il a eu la charge au cours d’une longue carrière d’entraîneur qui s’est terminée à Reims. Il avait promis à sa femme de prendre sa retraite pour passer du temps avec elle. Ayant choisi de reprendre du service après le décès de celle-ci en août 2013, il espère faire passer Haïti de la 79e  place qu’elle occupe actuellement aux alentours d’une cinquantième place, qui lui permettrait d’espérer une qualification pour la Coupe du monde 2018.

« C’est un objectif qui dépasse largement le cadre du sport », souligne l’Antillais qui se sent chez lui dans la région. « Comme dans toutes les Caraïbes et en Amérique latine, le football joue un rôle essentiel dans la société haïtienne, poursuit-il ; une bonne équipe nationale peut redonner le moral à cette nation, qui a laissé beaucoup d’espoir dans les ruines du tremblement de terre. »

UN REMPART CONTRE LE DÉSŒUVREMENT

Le président de la Fédération haïtienne qui l’a engagé n’hésite pas à présenter son sport comme le meilleur lire la suite sur la-croix.com

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