Haïti-ONU-Cholera : Il faut analyser la possibilité ou non de compensations aux victimes, selon Flavia Pansieri
De notre envoyée spéciale Francesca Theosmy
[AlterPresse] — Analyser la situation avant de décider d’accorder ou non des compensations aux victimes de l’épidémie de cholera en Haïti, c’est ce que préconise la Haut-commissaire adjointe des Nations Unies aux droits humains, Flavia Pansieri.
Répondant aux questions d’un groupe de journalistes haïtiens en marge des Journées européennes de développement à Bruxelles, Flavia Pansieri a dit ne pas vouloir se prononcer à la place de la justice.
« La seule chose que je peux vous dire c’est que nous croyons important que nous procédions à une analyse de la situation avec pour but de voir s’il faut recourir à des mesures de réparations ou pas. Mais en ce moment étant donné que le procès est en cours, il serait [déplacé] de dire autre chose », réagit-elle.
Une plainte a été déposée le 9 octobre dernier à New York par 5 avocats haïtiens représentant des victimes de l’épidémie. La plainte souligne la négligence des Nations Unies dans l’éclatement de la maladie et exige des compensations pour les victimes.
Jusqu’ici les Nations Unies continuent de nier toute implication.
Depuis son apparition en octobre 2010 en Haïti, le cholera a déjà fait près de 9 mille morts, dont plus de 300 depuis janvier 2013. Des flambées ne cessent d’éclater surtout dans les zones où l’accès aux soins et aux sanitaires est précaire.
Les organisations luttant pour un dédommagement des victimes ont très souvent été irritées par l’attitude du gouvernement qu’elles accusent de passivité face à la situation.
Evitant de parler de responsabilité totale des Nations Unies dans l’apparition du cholera, le premier ministre Laurent Salvador Lamothe a proposé la mise en place d’une lire la suite sur alterpresse.org