Haïti-Education : L’Unnoh appelle à manifester, ce 14 mai, pour un meilleur traitement en faveur des enseignants
L’Union nationale des normaliennes et normaliens d’Haïti (Unnoh) appelle à manifester, ce mardi 14 mai 2013 (date qui marquera les deux années de Michel Martelly à la tête du pays), en vue de réclamer, de l’actuelle administration politique, un meilleur traitement des enseignantes et enseignants dans le système éducatif haïtien.
L’Unnoh demande à la population, notamment les professeurs, étudiants, élèves, les personnels administratifs, les petits personnels œuvrant dans le système éducatif et les syndicalistes, de venir supporter la manifestation.
Le démarrage est prévu devant l’école normale supérieure (Ens) aux environs de 9:00 am locales (13:00 gmt ), selon le syndicaliste Ebens Cadet.
Ce 14 mai, un appel à la grève des enseignantes et enseignants est aussi lancé dans toutes les écoles publiques.
L’Unnoh veut exiger le paiement des arriérés de traitements aux professeurs ainsi que la nomination de certains, notamment ceux qui viennent de l’Ens et de l’école normale des institutrices et instituteurs.
« Nous allons prendre la rue pour exiger des explications sur le trésor public qui serait en déclin. Il faut l’ouverture d’une enquête pour arrêter les personnes impliquées dans ces actes d’escroquerie, vols et corruption, pour qu’il y ait de l’argent pour payer les professeurs », recommande le coordonnateur de l’Unnoh, Josué Mérilien, lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 9 mai 2013.
Depuis sa prise de fonction le 14 mai 2011, Martelly n’a pas contribué à améliorer la qualité de vie des enseignantes et enseignants, ni du système éducatif haïtien, critique le coordonnateur de l’Unnoh
Le président n’aurait fait que multiplier de petits projets sociaux de tous bords, comme la mise en place d’un Fonds national de l’éducation (Fne), vivement contesté par plusieurs secteurs de la vie nationale qui l’assimilent à de la corruption.
Qualifiant de « vagabondage et de pillage » la gestion du pouvoir sous la présidence de Martelly, Mérilien dénonce la situation critique des enseignantes et enseignants qui sont traités en parents pauvres dans le système.
Sans donner de plus amples détails, Josué Mérilien dénonce une tentative de blocage de la nomination de plusieurs enseignantes et enseignants, dans les écoles publiques, par le ministre de l’éducation, Vanneur Pierre.
Le syndicat souhaite aussi que l’État fixe le traitement minimum de toute enseignante et de tout enseignant à un montant de 50 mille gourdes ((US $ 1.00 = 44.00 gourdes ; 1 euro = 60.00 gourdes aujourd’hui), plus des avantages sociaux.
Il plaide pour l’élimination immédiate de la taxe (gouvernementale) de deux (2) pour cent, prise sur les petits salaires des travailleurs alors qu’aucune mesure réelle n’est mise en œuvre pour forcer les grands commerçants à payer des taxes.
Publier la loi sur les frais scolaires, allouer à l’éducation 34 pour cent du budget national, mettre en place de bonnes conditions de travail dans toutes les écoles, multiplier les écoles publiques dans le pays, figurent parmi d’autres recommandations formulées par l’Unnoh.
L’organisation syndicale préconise aussi la création de cafétérias dans les écoles et les universités, pour que tous les élèves, étudiants et professeurs puissent avoir au moins un plat chaud par jour. (http://www.alterpresse.org)