Haïti – Social : Pour une meilleure gestion des risques
La semaine dernière, la Direction de la Protection Civile (DPC), le Centre National de l’Information Géo spatiale (CNIGS) et les organisations internationales Oxfam et WeltHungerHilfe (Agro Action Allemande) ont lancé un projet dans le département du Nord-Est, s’adressant aux populations rurales des communes de Ouanaminthe, Ferrier, Mont Organisé et Capotille.
Ce projet a pour objectif d’augmenter les capacités des communautés rurales à se protéger et à faire face aux risques naturels ainsi qu’aux effets du changement climatique, en renforçant les capacités organisationnelles et institutionnelles des structures de protection civile, en favorisant une plus grande participation des femmes, en augmentant leurs connaissances et pratiques des populations vulnérables rurales, en réduisant certains niveaux de vulnérabilités physiques et sociales.
Le projet se propose également de consolider les capacités de réponse aux urgences, par une meilleure connaissance des aléas et de la vulnérabilité, de fournir des outils pour faciliter les membres de la protection civile dans leurs prise de décision « Nous voulons atténuer les risques liés aux phénomènes naturels qui ont des impacts négatifs sur l’agriculture et les autres moyens de vies des populations. Oxfam appelle le gouvernement haïtien avec le soutien des bailleurs internationaux, à renforcer les capacités d’adaptation et de réduction des risques des populations vulnérables exposées aux risques […] », a déclaré Damien Berrendorf, Directeur associé d’Oxfam en Haïti.
Les phénomène naturels majeurs des dernières années ont été néfastes pour l’économie des résidents de ces communes, en raison d’un manque évident de moyens et de connaissances sur les méthodes de protection et de prévention des risques. « Apres le passage […] d’Isaac et Sandy, l’insécurité alimentaire en Haïti a touché environ 59 % de la population et causé la perte de 25 % de la récolte », a rappelé Damien Berrendorf.
« Nous avons fait des consultations auprès des populations rurales afin d’identifier les principaux enjeux dans chacune des communes […] Nous voulons faire naitre une culture du risque, à travers des activités de sensibilisation surtout pour les communautés rurales et aussi élargir la base militante des structures de protection civile », a expliqué Christelle Marguerite, Responsable en gestion des risques à Oxfam.
La gestion du territoire par les collectivités territoriales, nécessite une connaissance précise des zones sensibles aux événements naturels majeurs et une mise à disposition d’informations en temps réel vers les différents acteurs pour l’aide dans la prise de décision. « Il faut mettre à la disposition des acteurs des instruments et outils de décision pour réduire la vulnérabilité des communautés et des territoires, face à ce type d’évènements et au changement climatique » a conclu M. Berrendorf.
S/ HaïtiLibre