Québec-Haiti : Une cavalière prise dans un corps d’écrivaine

Entretien avec Marie Hélène Poitras.

Série, dans le cadre des rencontres québécoises en Haïti

Marie Hélène Poitras a reçu le prix Anne-Hébert pour son premier roman, Soudain le Minotaure (2002). La mort de Mignonne et autres histoires (2005) a été finaliste au Prix des libraires du Québec. Elle a signé en 2009 un feuilleton, Rock & Rose, destiné aux jeunes de 11 à 17 ans. Dans une vie parallèle, Marie Hélène Poitras est journaliste spécialisée en musique et éditrice de Zone d’écriture, un espace web de Radio-Canada consacré à la littérature contemporaine.

Q : Qui est Marie Hélène Poitras ?

R : Une cavalière prise dans un corps d’écrivaine.

Q : Quand et comment avez-vous commencé à écrire ?

R : Quand j’ai cessé de monter à cheval.

Q : Quel sens a pour vous le fait d’être femme, mère de famille et auteure ?

R : Cela n’intervient pas dans mon écriture. J’écris dans des zones d’ombre et je mets souvent en scène des hommes. Lorsque j’écris, c’est pour aller vers l’autre, une sorte d’exercice d’empathie qui me relie au monde.

Q : Votre dernier roman Griffintown est présenté dans la presse comme un « western spaghetti sauce urbaine ». Comment vous, vous présentez ce roman ?

R : J’ai écrit quatre livres et il y en a deux que je continue de porter en moi, dont Griffintown. Au-delà de son côté cartoonesque et des légendes qui sont greffées à l’histoire, Griffintown est la peinture sociale d’un patrimoine en déclin que j’ai pu observer de près. Il m’a fallu beaucoup de temps avant de comprendre comment raconter cette « tragédie cochère et chevaline ». Un an après la publication du livre, mes personnages me manquent.

Q : C’est votre premier séjour en Haïti. Quelles sont vos attentes ?

R : Ma vision du pays est fortement teintée par les écrits de Dany Laferrière. J’espère trouver enHaïti des traces de ce que j’ai lu dans L’énigme du retour. Ciels roses, montagnes bleues, routes hasardeuses, des dieux vaudous parmi les hommes, les jeunes marchandes de mangues et un homme lisant sous un bananier. (alterpresse.org)

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