Haïti-Immigration/ Guyane française : Plusieurs organisations déplorent la déportation d’un demandeur d’asile haïtien
Des correspondances ont été adressées par les autorités françaises aux préfectures pour un meilleur traitement des dossiers migratoires d’Haïtiens, fait savoir le chargé d’affaires de la France à Port-au-Prince, Dominique Delpuech.
P-au-P, 18 avril 2013 [AlterPresse] — Plusieurs organisations, dont le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr), ont dénoncé, le 15 avril 2013, l’expulsion d’un demandeur d’asile haïtien, effectuée par la préfecture de la Guyane française avec l’autorisation du ministère de l’intérieur français, apprend AlterPresse.
Survenue le mercredi 10 avril 2013, la mesure d’expulsion vers Haïti est la première depuis la levée du moratoire fin mars 2013, signale, dans un communiqué, un regroupement d’organisations, parmi lesquelles le Garr, la ligue des droits humains et le Collectif Haïti de France (Chf).
La mesure d’expulsion d’un demandeur haïtien d’asile surgit, alors que des pourparlers seraient en cours pour une meilleure prise en charge des Haïtiens.
Les organisations signataires du communiqué jugent illégal le rapatriement de ce demandeur d’asile.
La préfecture de Guyane française aurait dû attendre une réponse de l’office français des réfugiés et apatrides, revendiquent les organisations signataires du communiqué.
Le 8 avril 2013, les mêmes organisations ont dénoncé l’enfermement, dans un centre de la Guyane française, d’un groupe d’Haïtiens à extrader.
Parmi ces gens, se trouvaient des personnes vulnérables, notamment malades.
« Des lettres sont adressées aux préfets pour porter à leur attention la situation des Haïtiens » en vue d’un meilleur traitement, indique le chargé d’affaires de la France à Port-au-Prince, Dominique Delpuech, questionné le lundi 15 avril par AlterPresse sur ce sujet migratoire.
Delpuech demande de ne pas faire de « procès d’intention à l’État français », en pensant qu’il désirerait « ramener ces gens vers un océan de problèmes (le quotidien difficile haïtien) ».
Le diplomate réagissait ainsi sur ce dossier migratoire, lors d’une conférence de presse, le lundi 15 avril 2013, au local de l’ambassade (centre de la capitale), sur l’apport de la France pour combattre la crise alimentaire touchant plusieurs zones du pays caribéen. (alterpresse.org)