Haïti-Musique: Nou Krezi dépose son bilan
James C (à gauche) et David Dupoux.
Zéro prestation depuis les quatre derniers mois, 14 démissions en huit ans, trois changements de noms, deux albums studios à l’actif et à peine un de ses musiciens symboles qui tenait le navire à flot. Nou Krezi dépose enfin son bilan.
« C’est avec beaucoup d’amertume que nous sommes contraints de surseoir toutes activités au nom du groupe », ont annoncé les responsables de Nou Krezi, à l’issue d’une ultime tentative de sortir cette formation musicale d’une zone de turbulences.
Le groupe tire sa révérence
« Toutes bonnes choses ont une fin, philosophe le staff managérial, dans une note datant du dimanche 14 avril 2013. Le moment est donc venu de tirer notre révérence et de vous saluer. Avec le cœur lourd, nous vous disons au revoir et encore une fois Merci », a écrit l’administration de Nou Krezi.
Le maestro et propriétaire, David Dupoux, qui tenait le navire à flot, a avoué sa fatigue. Depuis la formation du groupe en 2005, sous les cendres de Konpa Kreyol, le keyboardiste a vu partir pas moins de 14 musiciens et dirigeants, dont sa sœur Fabiola Dupoux Léger et son cousin Michaël Benjamin.
Roosevelt Jean Noël, Black EZ, Tchoopy, Junior Bourdeau, Stanley Georges, Délices, Sergo et Ti Bass figurent parmi ceux qui abandonnaient le navire en pleine zone de turbulences.
Une musique de qualité, malgré tout
De Plezi, en 2005, le groupe est passé à Krezi et finalement à Nou Krezi. Les départs en cascade et les changements d’étiquettes n’empêchaient pas à la formation versée dans le compas direct de produire une musique de qualité. Ce qui fait défaut à d’autres groupes concurrents.
Le coup de grâce devait sans doute être la mise à l’écart de Nou Krezi au carnaval national du Cap-Haïtien. Quatre mois après les festivités carnavalesques, la bande à David Dupoux n’a eue aucune affiche.
Triste sortie pour un groupe qui a eu une entrée fracassante dans l’industrie musicale haïtienne. Une résurrection est le dernier espoir des fans. Ces derniers peuvent se consoler avec les deux albums studios du groupe. (maximini.com)
La faute revient aux dirigeants haïtiens qui n’ont jamais rien fait pour soutenir ces artistes qui produisaient et produisent encore de la musique de qualité pour les haïtiens, pour Haiti car ils ont sus nous représentés partout ou ils passent, ils ont travaillés pour le Compas, l’une des rares choses qui nous appartient toujours et qui fait l’honneur d’une Haiti en dégradation quotidienne.
Ministre de la culture sur Ministre culture, Organisme de Propriété intellectuelle, parlementaire après parlementaire, personne ne voit la nécessité d’un loi et d’une stratégie pour protéger les chanteurs haïtiens.
Bon courage les derniers de Nou Krezi.