Haïti-Infrastructures : Care Haïti encourage les autorités à améliorer les conditions de vie dans les bidonvilles

Le responsable de programme et ingénieur civil à Care Haïti [1], Alain Heurtelou, invite les autorités à améliorer l’environnement physique de vie des gens dans les bidonvilles, au cours d’un entretien avec AlterPresse réalisé dans le cadre d’une visite guidée le mercredi 10 avril 2013, sur l’une des réalisations de l’organisme à Carrefour (municipalité au sud de la capitale).

« Ce sont des projets à encourager. L’État haïtien doit investir, en ce sens, pour améliorer les conditions de vie des gens (…) surtout dans les bidonvilles. Car, ils (les dirigeants) n’auront pas assez d’argent pour déplacer toutes ces personnes. Au moins, s’ils le faisaient, ce serait meilleur », suggère Heurtelou.

Care Haïti a conduit un projet consistant à bétonner 15 corridors (qui étaient en terre battue), placer des murs de soutènement pour éviter les glissements de terrain et les éboulements, dans la localité dénommée Ti Sous (Petite Source), à Rivière Froide, onzième section communale de Carrefour.

À travers ces travaux, les eaux usées sont conduites dans la ravine de la zone.

Des plantules ont aussi été distribuées aux habitants.

Apporter ce plus dans la vie des gens n’est pas « renforcer la bidonvillisation » considère l’ingénieur Heurtelou, appelant à prendre en charge les quartiers défavorisés qui existent déjà, malgré tout.

L’intervention à Ti Sous a coûté 600 mille dollars américains (US $ 1.00 = 44.00 gourdes ; 1 euro = 60.00 gourdes aujourd’hui) à l’organisation, selon les chiffres communiqués aux journalistes.

« J’aime (le travail) qui a été fait. Cela embellit la zone… Je vis maintenant dans un endroit propre. C’est une évolution dans la zone », se félicite Madame Rouzier, résidente de Ti Sousdepuis 10 ans.

« Désormais, il devient plus facile de se déplacer avec les malades », ajoute Leys qui vit dans la localité depuis 5 ans.

A présent, Leys dit attendre la construction d’un hôpital dans la zone, sur le chantier de laquelle ont travaillé des ouvriers qui n’étaient pas des habitants du quartier, déplore-t-il.

Vigile, qui habite dans une localité voisine dénommée ‘’Sapotille’’, signale les limites de l’apport de Care qui a fourni des matériels pour construire des latrines.

Mais, ce sont les bénéficiaires (des gens vulnérables) qui ont dû payer la réalisation des travaux de construction de latrines à Sapotille, fait-il savoir.

[1] A l’origine une organisation non-gouvernementale américaine, la Cooperative for assistance and relief everywhere (Care) est devenue un réseau international humanitaire aujourd’hui présent dans 70 pays.

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