Haïti-Kita Nago : 700 km parcourus à pied pour stimuler la solidarité et la concertation
Après environ un mois de marche à pied depuis la pointe Sud d’Haïti, la caravane Kita Nago est parvenue le dimanche 27 janvier 2013 à Ouanaminthe (Nord-Est).
Des milliers de personnes ont accueilli la caravane et voulu voir le tronc d’arbre, pesant 500 kilos, symbolisant, selon les organisateurs, la concertation et la solidarité.
Démontrer, aux yeux du monde entier, la capacité des Haïtiens à conjuguer ensemble leurs efforts pour atteindre un objectif commun était le leitmotiv de la caravane Kita Nago.
Sur tout le parcours de 700 km, une quantité indéterminée de bras de femmes et d’hommes ont transporté, dans l’euphorie, le tronc d’arbre baptisé Kita Nago.
Dans chaque commune, où ils ont fait escale, les organisateurs de la caravane ont exposé le tronc d’arbre sur les places publiques.
Beaucoup de jeunes ont défilé pour aller constater, de leurs yeux, le symbole Kita Nago. Chacune et chacun ont voulu immortaliser, par des prises de photos, le passage de Kita Nago dans leurs patelins respectifs.
« Toutes et tous, unis derrière un seul objectif commun : le transport, tour à tour, du fameux tronc d’acajou » était le message-clé véhiculé sur tout le parcours.
Harry Nicolas, initiateur de ce mouvement, se réjouit de cette chaîne de solidarité, manifestée par environ 3 millions d’Haïtiennes et d’Haïtiens qui se sont mobilisés partout autour d’un construit culturel linguistique haïtien « Men anpil Chay pa lou » (L’union fait la force).
Le projet « Kita Nago » est juste l’expression emblématique et évocatrice d’un besoin réel d’une solidarité effective entre les citoyens d’Haïti, ruinée par le séisme dévastateur du 12 janvier 2010.
Lancé le 1er janvier 2013, depuis la commune des Irois (extrême Sud), le mouvement Kita Nago a pu terminer son itinéraire à Ouanaminthe (extrême Nord-Est) le dimanche 27 janvier 2013.
Il s’agit de savoir maintenant quelles leçons seront tirées de ce long périple d’un tronc d’arbre de 500 kilos, transporté par rotation de ville en ville sur une longueur de 700 kilomètres.
Source: http://www.alterpresse.org