Haïti-Économie: Fin du sommet de la CELAC…Pas vraiment grand-chose pour Haïti…

Le sommet de la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens, qui avait débuté toute suite dimanche dernier après le Sommet CELAC-UE dans une ambiance très sombre après l’annonce d’un incendie de discothèque au Brésil, a pris fin hier Lundi 28 Janvier dans la capitale chilienne.

Il faut dire qu’à  la cérémonie de clôture du sommet, le Président chilien Sebastian Pinera a transmis la présidence tournante de ce bloc de 33 membres au dirigeant cubain Raul Castro en disant : « Vous bénéficierez du soutien total et absolu de tout le monde ici ».

En acceptant le leadership de la CELAC, M. Castro a promis de travailler plus fort  pour atteindre l’unité à travers la diversité des nations  de la région. Il s’est engagé, entre autre, à travailler en faveur de la paix, la justice, le développement et la compréhension au sein de tous peuples latino-américains et caribéens.

Rappelons que la fondation de la CELAC a été initiée par le président vénézuélien Hugo Chavez,  lors d’une réunion au Mexique en décembre 2010. Selon la planification mise en place, Cuba sera chargé de coordonner le bloc CELAC et d’organiser le prochain sommet à La Havane, capitale de Cuba, en 2015.

En termes de résolutions, les participants au sommet de la CELAC ont pris un ensemble d’engagements sur des sujets allant du soutien à l’Argentine sur sa revendication territoriale sur les Îles Falkland, jusqu’à la solidarité envers Cuba, ceci bien sur contre l’embargo imposé par les Etats-Unis depuis plus de 5 décennies.

Toujours dans les résolutions, il a été  question d’élaboration un programme de développement pour Haïti, dont des détails n’ont pas été donnés par les journaux électroniques de la région. On espère qu’à son retour du sommet, le Président Martelly pourra donner de plus amples informations concernant l’élaboration de ce programme de développement pour Haïti qui pourrait être un programme exclusif, sachant que nous avons déjà un Plan Stratégique de Développement d’Haïti (PSDH), qui reste encore pratiquement dans les tiroirs du Ministère de la Planification (MPCE).

Dans son intervention lord du sommet, le Président Michel Martelly a souligné que les besoins d’Haïti et de la région s’avèrent surtout importants en matière d’investissements dans des domaines prioritaires. Ces domaines, définis par les stratégies de développement d’Haïti, doivent pouvoir contribuer à l’atteinte de certains objectifs fixés, notamment l’éradication de la pauvreté.

Selon le Chef de l’Etat, Haïti dispose d’atouts importants qui ne demandent qu’à être valorisés dans les domaines de l’agriculture, de l’agro-industrie, de la construction, du tourisme et des industries culturelles. Nous sommes tout à fait d’accord, mais pour valoriser les atouts dans ces domaines il faut une vision, il faut créer les conditions nécessaires pour attirer des investissements dans ces domaines et il faut un minimum de leadership stratégique en matière de gouvernance de ce pays. Il faut aussi que les dirigeants concernés prêchent l’exemple et ne gaspillent pas les fonds publics au point de créer des déficits budgétaires insupportables. Depuis quelques temps, en tous cas, on assiste à des augmentations de taxes par ci et par là dans l’économie haïtienne sans des explications valables, alors qu’une bonne politique fiscale dans un pays doit encourager des investissements non pas les décourager.

 (Photo: http://www.lexpress.fr)

Riphard Serent

Vision 2000