Haïti/Carnaval: Le président du comité national Gilbert Bailly fait le point

Le ministre de la Culture, Jean Mario Dupuy, Gilbert Bailly à sa droite et Nonce Zéphir à sa gauche.

Il faut payer 325 000 gourdes pour avoir un stand sur le boulevard du Cap-Haïtien, site très controversé retenu pour le carnaval national : une petite fortune pour les Capois dont beaucoup s’estiment exclus de ce grand rendez-vous culturel. Non ! rétorque Gilbert Bailly, le président du comité national du carnaval, qui parle de « retombées économiques immédiates pour la région ».

D’entrée de jeu, Gilbert Bailly explique que le rôle du comité national est d’accompagner et de guider celui du Cap-Haïtien, conduit par le président de la Chambre de commerce, d’industrie et des professions du Nord, Nonce Zéphyr.

Tout est pratiquement prêt, selon Bailly A 22 jours de la date retenue pour le déroulement du carnaval national au Cap-Haïtien, le président du comité national affirme que « tout est pratiquement prêt », estimant que la motivation et l’engouement sont au rendez-vous au sein de l’équipe qu’il préside. Toutefois, jusqu’à mardi aucune construction de stand n’a été encore remarquée, sur le boulevard du Cap-Haïtien, site retenu pour le défilé carnavalesque où des travaux de réhabilitation de la chaussée sont en cours.

Des stands pour lesquels il faut payer 325 000 gourdes pour en prendre possession, révèle le président du comité national. « La dimension du stand est de 32p x 12p, couvert à demi avec éclairage et toilette », précise le représentant de la Chambre de commerce d’Haïti au sein du comité carnavalesque.

Le secteur privé supporte le carnaval « Les sponsors ont répondu à notre appel », se réjouit le PDG de « Muncheez », environ une semaine après que l’ancien ministre Mario Dupuy eut annoncé que l’Etat haïtien ne pourrait débloquer que 50 % des 197 millions de gourdes prévues pour l’organisation du carnaval national.

« Le secteur privé a toujours été impliqué dans le carnaval. Depuis celui déroulé aux Cayes, ce secteur est devenu un acteur incontournable dans l’organisation du carnaval en Haïti», révèle Bailly, ajoutant que « le gouvernement veut institutionnaliser le carnaval, afin qu’il soit dirigé par un comité permanent générant ses propres fonds et qu’il ne soit plus un fardeau pour l’Etat haïtien ».

Pas de privilèges accordés à la « République de Port-au Prince » D’autre part, le président du comité national s’inscrit en faux contre les dénonciations de bon nombre de Capois qui croient que les vrais bénéficiaires du carnaval national seront de la capitale.

« Ces allégations sont fausses!», estime Bailly, qui explique que pour s’assurer des retombées économiques immédiates pour la région, ils ont dressé une liste de matériaux et de besoins, afin de se les procurer sur place; la main-d’oeuvre aussi devra être à 90% du Cap-Haïtien, Côté artistique, nous avons priorisé les bandes à pied, les déguisements et les mardi-gras du Cap-Haïtien. Les roi et reines du carnaval seront de la région ; les trois principaux groupes musicaux du Cap-Haïtien ont été sélectionnés ; cinq autres groupes musicaux ont été retenus pour des fêtes populaires; le bal des reines se fera avec des groupes du Cap-Haïtien au palais Sans-Souci », informe le président du comité.

Quant au parcours que certains croient avoir été imposé par le comité national, l’ancien band leader de « Sakaj » se défend d’avoir imposé le parcours aux Capois et reprend les mêmes explications du délégué départemental du Nord, Ardouin Zéphirin : « Le boulevard est, selon la logistique, l’endroit le plus fiable, approprié et sécuritaire pour le déroulement de cette grande fête. »

Il ajoute que le Cap-Haïtien est « une ville historique avec des rues très étroites pour les groupes musicaux qui dégagent des décibels qui pourraient affecter les anciennes bâtisses ». Les 10, 11 et 12 février 2013, le Cap-Haïtien accueille le carnaval national.

Source: http://www.lenouvelliste.com

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