Haïti/Économie: Salaire minimum 2012…Y a-t-il vraiment lieu de s’inquiéter…?

Nous sommes à moins d’une semaine de la mise en application du 3ème volet de la loi fixant le salaire minimum, qui avait été rappelé dans une note en début Septembre, par le gouvernement à travers le Ministère des Affaires Sociale et du Travail.
Ayant été mal interprétée, l’annonce de l’entrée en vigueur du 3ème volet de cette loi sur le salaire minimum a quand même suscité quelques réactions au niveau de certains secteurs de la vie économique qui se sentent des plus concernés. Ce qui arrive c’est que la loi fixant le salaire minimum, publié depuis Octobre 2009 dans le journal officiel le Moniteur No. 109, contenait trois volets révisant à la hausse le salaire minimum dans un secteur particulier à partir d’une date fixe.
En effet selon l’article 2.2 de cette loi publié en 2009, il était prévu qu’a partir du 1er octobre 2012,  les établissements industriels tournés exclusivement vers la réexportation et employant essentiellement leur personnel à la pièce ou à la tâche doivent payer un salaire d’au moins 300 gourdes, de manière à permettre au travailleur de réaliser sa journée de huit (8) heures de travail; le salaire minimum de référence dans ces établissements étant fixé à deux cents (200) gourdes.
Selon cette note, on dirait de rappel, du ministère des affaires social et du travail, a partir de lundi prochain 1er Octobre 2012, le salaire minimum de référence des entreprises tournées exclusivement vers la réexportation et employant essentiellement du personnel payé à la tâche (pièce, douzaine, grosse, mètre etc…) devra permettre aux travailleurs de totaliser un revenu d’au moins 300 gourdes par jour. Ce qui veut dire clairement que cette mesure ne concerne pas tout le monde,  notamment les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME), contrairement à ce que pense le numéro 1 de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti qui croit que l’entrée en vigueur du 3ème volet de cette loi aura des incidences sur l’ensemble des opérateurs économiques dans le pays.
Il faut dire qu’environ 28,000 employés du secteur de la sous-traitance vont bénéficier du 3ème volet de la loi fixant le salaire minimum, selon les dernières déclarations du Directeur général de la Société Nationale des Parcs Industriels SONAPI qui tentait de rassurer les investisseurs locaux et mettre un terme à certaines fausses interprétations de cette annonce.
Puisque la loi fixant le salaire minimum date d’environ 3 ans, on espère que ce 3ème volet portant le salaire minimum à 300 gourdes, au niveau des entreprises à vocation exclusivement exportatrice, sera discutéentre le gouvernement et les operateurs de ce secteur. Ceci éviterait tout malentendu, mécontentement, et licenciement très délicat à gérer dans un contexte  de cherté de la vie et de manifestations de rue qui font la une de plus en plus dans la presse haïtienne.
Riphard Serent
Vision 2000

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