Haïti/Économie: Facilitation de faire des affaires en Haïti, une vraie gageure durant ces 6 dernières années…

Plusieurs secteurs de la vie économique nationale continuent de s’inquiéter de la position d’Haïti dans les classements ‘’Doing Business’’ de la Banque mondiale durant  ces 6 dernières années. En effet, selon les dernières données de la Banque mondiale (BM), Haïti n’a su apporter durant ces dernières années d’importantes réformes pour améliorer le cadre de facilitation de faire des affaires. En fait, de 2006 à 2012, Haïti continue de régresser dans le classement ‘’Doing Business’’ (facilitation de faire des affaires) de la BM, passant de la 136ème place en 2006 à la 174ème en 2012 sur 184 pays.
Il faut rappeler que l’un des objectifs du rapport « Doing Business » de la BM est d’inciter les gouvernements mondiaux, notamment les économies les plus pauvres comme Haïti, à conduire des réformes nécessaires afin de créer un environnement favorable à l’investissement et réduire la bureaucratie constituant un obstacle à la création et au développement des PME.
Certains pays d’Afrique ont marché dans la logique de la BM et arrivent à mettre en œuvre d’importantes réformes qui ont contribué à améliorer considérablement leur climat d’affaires. C’est le cas, par exemple, du Rwanda qui a beaucoup progressé durant ces 6 dernières années contrairement à Haïti, passant du 158e rang en 2006 au 45e en 2012 dans le classement ‘’doing business de la BM’’, grâce à d’importantes réformes sur plusieurs années réalisées dans l’économie rwandaise.
Haïti de son coté a mené timidement certaines réformes législatives durant ces 6 dernières années, mais ces dernières ne sont pas de nature à améliorer considérablement le climat d’affaires en Haïti et permettre à l’économie haïtienne d’attirer d’importants investissements directs étrangers. Ces reformes concernent, entre autre, le transfert de propriété, le commerce transfrontalier, l’obtention de prêts pour le commerce transfrontalier et une dernière relative à la création d’entreprise.
Certains analystes haïtiens se plaignent du fait que plusieurs projets de loi ont été soumis au parlement, mais ces derniers n’ont rien à voir directement avec la pratique des affaires en Haïti.
Certains secteurs ont identifié beaucoup de facteurs qui ne jouent pas en faveur d’Haïti et qui empêchent à cette économie d’attirer  des investissements directs étrangers comme la République Dominicaine. En effet Selon l’« International country risk guide », sur 140 pays, Haïti occupe la 138e place en 2011 devançant les deux derniers : le Zimbabwe (139e) et la Somalie (140e). Ce qui implique qu’Haïti est perçu  comme le pays le plus risqué de toute la  Caraïbe et du continent américain. Le risque économique est aussi très élevé (20,5 /50) alors que le risque financier parait  faible, soit (35,5/50).

Parlant d’IDE, il faut rappeler qu’après le séisme, le flux d’IDE reçu par l’économie hattienne est passé de 150 millions de dollars en 2010  à 181 millions en 2011. Alors que notre voisin, la République Dominicaine a pu dépasser les 2 milliards en 2011. Selon certaines prévisions, la tendance à la hausse de l’IDE vers l’économie haïtienne devrait se maintenir  en 2012.
Riphard Serent
Vision 2000

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