Haïti/CEP : La désignation à titre provisoire des 3 représentants du Parlement continue de susciter des controverses

Le président du Sénat Dieuseul Simon Desras n’écarte pas la possibilité pour le parlement de désigner à titre provisoire ses 3 représentants au Conseil Electoral Permanent.

« Si la décision dépendait uniquement de moi, je l’aurais prise maintenant même, déclare le parlementaire pour qui aucune option n’est à écarter.

Il se dit prêt « à sacrifier la Constitution mais pas le pays ».

Comme l’a exigé la conférence des présidents, le sénateur Desras annonce qu’il  va informer, de manière informelle, le président Martelly non seulement de l’impossibilité du Parlement de désigner ses 3 représentants au CEP mais aussi pour exiger une rencontre avec les forces vives du pays sur ce dossier.

Le sénateur Pierre Francky Excius juge, par contre, ‘’Invraisemblable’’ la décision éventuelle des présidents des deux chambres pour choisir à titre provisoire les représentants du pouvoir législatif  à l’institution électorale.

« Je n’ose même pas imaginer qu’ils prennent une telle initiative. Je ne vois vraiment aucune formule qu’ils pourraient utiliser », déclare le parlementaire appelant au respect de la constitution.

Avis partagé par le député de Dame-Marie, circonscription du département de la Grand-Anse,  Ackluch Louis Jeune.

Il prévient les présidents des deux branches du Parlement qu’aucun secteur du pays n’accepterait une telle décision.

Pour lui, ce serait absurde d’accepter de désigner des conseillers provisoires au Conseil Electoral Permanent.

Le député Poly Faustin, vice président de la chambre basse, entend, lui aussi, s’opposer catégoriquement à toute formule visant à designer les trois représentants du corps législatif au CEP, autre que celle établie par la constitution amendée.

Le parlementaire a ainsi rejeté les informations relayés par le sénateur Jean Charles Moïse  et qui n’ont pas été démenties par le président du Sénat.

« Le Parlement ne peut pas entrer dans une dynamique outre la constitution. Je ne crois pas non plus que le député Levaillant Louis-jeune, président de la chambre basse, se lancerait dans une telle démarche inconstitutionnelle », a dit le député Poly Faustin qui continue de préconiser un consensus autour de cette question.